Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a passé en revue le parcours réalisé par son secteur au cours de l'année 2009, ainsi que les différents points ayant fait l'actualité, à l'instar des taux de production, les volumes de consommation et les perspectives planifiées pour la nouvelle année 2010. Le premier responsable du secteur de l'agriculture fera savoir que l'année 2009 a été relativement bonne pour son secteur, car pour lui : «Elle fut une grande année de recentrage pour tout le secteur, et elle a été marquée par la tenue de la conférence nationale sur le renouveau agricole qui a eu lieu à Biskra, qui a été le théâtre de la planification de la politique des cinq prochaines années». Toujours à propos de l'année précédente, l'orateur mettra en exergue que l'exercice 2009 a observé une production record en céréaliculture avec un taux de 6,1 millions de tonnes grâce à une série d'actions menées par les investisseurs sur le terrain et au niveau des coopératives des céréales et des légumes secs. Il ajoutera aussi que «c'était également l'année de la signature des contrats de performance et la prise en charge de la profession agricole». Pour ce qui est de la nouvelle année, l'invité de la rédaction mettra en exergue l'espérance de son département que la dynamique lancée en 2009 poursuivra son cours, d'autant plus que les agriculteurs et les investisseurs ont la confiance de la tutelle. A en croire les explications du ministre, dans le cas où cette dynamique garde le même rythme de croisière, la productivité dans beaucoup de produits connaîtra une grande progression, et l'aspect de développement connaîtra un renouveau pour un long terme. «En tout cas, nous restons confiants et optimistes à la fois, mais pour ce faire, cela nécessite un travail plus structuré, en agissant sur la productivité et les structures de travail, et les résultats viendront graduellement», a-t-il expliqué. S'agissant de l'introduction des nouvelles technologies dans le domaine agricole, Benaïssa affirmera que «nous sommes condamnés à le faire, car on se trouve dans un pays qui d'après les experts assurant le suivi de la problématique des changements climatiques, annoncent un déficit, pour notre part, on pourra faire face à cette problématique par l'appropriation de ces techniques en matière d'économie de l'eau, de l'utilisation rationnelle des différents intrants, et par l'introduction des différentes techniques à même d'améliorer la productivité au niveau des exploitants agricoles et des éleveurs, ainsi que le rajeunissement des agriculteurs. Entre 210 et 220 milliards de dinars pour le renouveau rural et agricole prévus pour 2010 Contrairement à l'année qui a observé le recentrage agricole, cette année verra la révision du mode de financement ainsi que le volet de soutien. Dans ce sens, l'orateur annoncera que «le bilan est en train d'être fait en ce qui concerne les consommations. Mais pour 2010, on disposera de 210 à 220 milliards de dinars pour le renouveau rural, pour le renouveau agricole et également pour soutenir les activités en termes de recherche et d'assistance technique». Interrogé sur les probables contraintes par rapport à l'insuffisance d'eau, surtout qu'il n'aura pas beaucoup plu cette année, Benaïssa indiquera sur ce point que «jusqu'à présent, la situation est loin d'être alarmante, car nous avons une répartition acceptable, mais nous restons dans l'attente de probables pluies». Quant au volet de la production, il informera qu'au cours du mois de décembre, la moisson a été proche des 3 millions de tonnes. 2,6 millions de tonnes de pomme de terre produits à la fin 2009 Alors que la production a observé une augmentation de 30%, les prix restent instables. Sur ce point, le ministre dira qu'il y a eu amélioration de la production qui a été de 2,6 millions de tonnes à la fin de l'année 2009. Certes, c'est un peu suffisant par rapport à la marge prévue qui a été fixée à 4 millions de tonnes pour les quatre prochaines années. «Le système de régulation est en pleine construction, donc il est trop tôt pour avoir des résultats». Au sujet de l'impact de la production sur la facture d'importation, Benaïssa soulignera que son secteur tente d'approcher une facture de l'ordre de 2 milliards de dollars.