Le tribunal criminel de Sidi-M'hamed (Alger) a condamné hier en première instance trois cadres du centre de distribution du livre de la wilaya d'Alger relevant de l'Office national des publications scolaires (ONPS) à des peines allant jusqu'à 2 ans de prison ferme pour dilapidation de deniers publics d'un montant de 46 millions de dinars. Le principal accusé, Hocine Abbas, ex-directeur du centre, et l'ancien cadre au sein du même centre, Hasbellaoui Mohamed Seghir, ont écopé de deux (02) ans de prison ferme. L'accusé Teboub Azzeddine, ex-directeur des finances et de la comptabilité au sein du même centre a, quant à lui, été condamné à un (01) an de prison avec sursis. Deux autres accusés, également cadres au sein du même centre, ont été acquittés. Le tribunal a exigé des accusés la restitution de la somme dilapidée sur la base de la décision de l'expertise comptable qui l'a estimée à 16 millions de dinars alors que l'ONPS l'avait évaluée à 46 millions de dinars. Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi, à 2004 lorsque le mandataire officiel du directeur général de l'ONPS a déposé plainte contre des cadres du centre de distribution du livre de la wilaya d'Alger pour dilapidation de deniers publics. La plainte indique que l'ex-directeur du centre de distribution du livre de la wilaya d'Alger, Hocine Abbas, a dilapidé, avec trois autres cadres de la direction des finances et de la comptabilité au sein du même centre, des deniers publics d'un montant de 46 millions de dinars (selon les services de l'office). La mauvaise gestion, la négligence au niveau du centre de distribution du livre et l'absence totale d'un organigramme définissant les missions de chaque employé ont conduit à la dilapidation de deniers publics entre 2002 et 2003, selon la plainte. Au cours de l'audience, les accusés ont rejeté toute responsabilité dans les trous financiers enregistrés au centre, chacun d'entre eux tentant de faire porter la responsabilité à la direction de la commercialisation et de la distribution en sa qualité de responsable direct du volet financier au sein du centre. La défense de la partie civile a exigé la restitution de la somme dilapidée (46 millions de dinars) et une indemnisation de 30 millions de dinars pour les dommages causés à l'ONPS. Le ministère public a requis des peines allant de 3 à 5 ans de prison ferme à l'encontre des accusés alors que les avocats de la défense ont majoritairement plaidé l'innocence de leurs clients.