Les établissements industriels en activité sur les deux rives d'oued El Harrach vont devoir traiter leurs déchets avant de les déverser dans l'oued. Cela se fera par l'installation d'un système de prétraitement local. Le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau, Hacen Aït Amara, a indiqué lundi que «plus de 400 entreprises ont été identifiées, pour l'occasion, et vont devoir se doter d'un système de prétraitement de leurs propres déchets avant leur déversement dans l'oued». Afin d'éviter les rejets directement dans l'oued, «le secteur est en contact permanent avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, et nous sommes convenus de la nécessité de doter toutes les unités industrielles existantes sur les deux rives de l'oued d'unités de prétraitement de leurs déchets», a souligné M. Aït Amara. «Une étude, initiée par le ministère de l'Environnement, est en cours de réalisation pour la conception d'un système de prétraitement des rejets industriels. Elle sera mise à la disposition de ces entreprises qui n'ont qu'à financer ce prétraitement et le mettre en marche», a-t-il précisé. «Ce sera une petite station d'épuration à l'échelle de l'unité industrielle, qui pourra, sans aucun doute, baisser le niveau de pollution dans cette zone et nous éviter de nombreux problèmes dans le futur», a-t-on expliqué. Actuellement, les rejets des usines se font directement dans l'oued sans sélection ni traitement, ce qui sera «désormais interdit sauf autorisation».Un dispositif réglementaire a été mis en place par le ministère de tutelle fixant les modalités d'octroi des autorisations de déversement des eaux usées, autres que domestiques, dans les réseaux d'assainissement ou dans les stations d'épuration. Le décret n°09-209 du 11 juin 2009 intervient en effet dans le but d'éviter le déversement des rejets industriels dans les stations et réseaux d'assainissement, puisque l'existence de ces rejets dans ces lieux risque de leur causer un dysfonctionnement général. «Le déversement se fera sous autorisation, et la nature des rejets sera examinée», a assuré M. Aït Amara.