Nouveau coup dur pour Roman Polanski. Dans son chalet luxueux de Gstaad où il est assigné à résidence, il a appris le refus du procureur de Los Angeles de le juger par contumace. Les avocats du réalisateur du Pianiste espéraient qu'un jugement en son absence pourrait enfin mettre un terme à cette affaire, ancienne de trois décennies. Le procureur David Walgren n'a pas du tout apprécié cette demande qu'il juge apparemment iconoclaste : «L'accusé est un fugitif et ne peut, ni ne doit, être autorisé à dicter à ce tribunal, ni aucun autre, la procédure selon laquelle il doit être poursuivi. Roman Polanski doit se livrer», a-t-il déclaré. En attente de son extradition vers les Etats-Unis, qui espèrent le retour du cinéaste depuis sa fuite en 1978, Roman Polanski devra attendre la prochaine audience, le 22 janvier prochain. En 1977, il a été accusé d'abus sexuels sur mineure. Invité en Suisse à un festival de cinéma en septembre dernier, il avait été arrêté par la police du pays et placé en détention.