Le programme national de mise à niveau a profité depuis sa mise en œuvre à 341 entreprises algériennes. C'est ce qu'a indiqué hier le directeur général de l'Agence nationale de développement de la PME (ANDPME), Rachid Moussaoui. Une opération qui a mobilisé une enveloppe financière de l'ordre de 52 millions de dinars. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le DG de l'ANDPME a dressé un bilan du secteur de la PME et des actions menées par son agence en faveur de ce secteur considéré comme névralgique et stratégique pour l'économie nationale. L'opération de mise à niveau lancée dans le cadre du programme national a ciblé plusieurs entreprises. Il s'agit, selon l'invité de la radio, d'une politique de mise à niveau touchant les aspects organisationnels, le système management de qualité, les coûts de production et la gestion des projets. Sur les 341 entreprises ayant bénéficié du programme, 27 PME ont profité d'une mise à niveau totale. S'agissant du programme de mise à niveau soutenu par l'Union européenne, dans le cadre de la signature par l'Algérie de l'accord d'association, le DG de l'ANDPME a donné le chiffre de 400 entreprises ayant été ciblées par ce dispositif. L'adhésion de l'Algérie à la Zone de libre-échange arabe (Zale) en 2009 et celle de l'Union européenne en 2017 imposent aux entreprises d'être compétitives afin de faire face à la concurrence, a souligné M. Moussaoui, rappelant dans ce contexte l'interdiction d'importation de 1141 produits dans le cadre de la Zale. Les pouvoirs publics ont consacré une enveloppe financière de 1 milliard de dinars à la politique de mise à niveau. L'objectif de l'Etat est la création de 200 000 PME à l'horizon 2014. Ce qui est réalisable, a soutenu le responsable de l'ANDPME, estimant que le tissu de la PME a résisté à la crise économique mondiale. A la question de la mortalité des PME en Algérie, il a affirmé qu'elle n'est pas aussi importante et qu'elle est due principalement à la mauvaise organisation et gestion des entreprises. C'est ce qui a amené, explique-t-il, les autorités publiques à axer la politique de développement de la PME sur la compétitivité à travers l'innovation, la recherche et le développement technologique. L'agence des PME a décidé de travailler dans ce sens pour sensibiliser les entreprises à aller de l'avant. Parmi les actions réalisées par l'ANDPME, l'invité de la radio a évoqué la réalisation d'un annuaire des bureaux d'experts nationaux regroupant 116 sociétés spécialisées dans tous les secteurs, aussi bien dans l'organisation que dans la ressource humaine. L'uniformisation d'un document dit business plan est sur la voie de finalisation, ce qui permettra aux PME d'avoir un support de travail exigé généralement par les établissements bancaires et les fonds de garanties. Ce travail est réalisé en collaboration avec les banques et les associations professionnelles, notamment l'Association des établissements bancaires et financiers (Abef). La loi de finances complémentaire 2009 est perçue, par M. Moussaoui, comme étant un signal fort de l'Etat en faveur de la PME. Les décisions de baisse des impôts, d'exonérations de taxes et d'accès au foncier constituent, d'après lui, des mesures incitatives et courageuses pouvant contribuer à la relance du secteur. «Le gouvernement a pris des décisions courageuses et très sages. Il faudrait contrôler notre économie et faire baisser les importations dont le montant est de plus en plus important.» Amendement de la loi d'orientation sur la PME L'amendement de la loi d'orientation des PME est engagé, selon l'invité de la Chaîne III, annonçant dans ce contexte l'introduction d'une disposition réglementaire permettant aux PME d'accéder aux marchés publics. L'agence compte, à l'occasion de son conseil d'orientation, prévu le 21 janvier, établir un bilan et lancer un débat sur son statut, afin de recruter beaucoup plus des experts que des fonctionnaires. L'ANDPME souhaite également avoir sa part du budget alloué à la recherche scientifique qui est de l'ordre de 100 milliards de dinars.