La direction générale des douanes (DGD) et le groupe Impérial Tobacco ont signé hier à Alger un protocole d'accord portant sur le renforcement de la coopération dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon et le commerce illicite des produits de ce producteur international de tabac. Selon M. Franck Escouvois, responsable de sécurité pour la région du Moyen-Orient auprès de Impérial Tobacco, dont le groupe commercialise en Algérie deux marques de cigarettes, «des quantités importantes de cigarettes contrefaites sont commercialisées sous ces marques sur le marché algérien». Dans l'accord paraphé hier par les deux parties, les douanes algériennes s'engagent à assurer la surveillance des points d'entrée selon la procédure «alerte produits contrefaits» pour mettre fin à ces produits contrefaits. Afin de rendre obligatoire le contrôle de ces produits, la DGD a demandé à Imperial Tobacco de formuler une «demande d'intervention» pour permettre aux services douaniers de procéder à la reconnaissance des produits authentiques de ceux contrefaits. A cet effet, l'accord prévoit également la formation de douaniers qui leur permet d'assurer la protection intellectuelle des marques concernées. Il s'agit du troisième accord du genre conclu entre l'administration douanière et les propriétaires de marques de tabac, après ceux signés en 2007 avec British American Tobacco et Philip Morris international management. Durant les dix premiers mois de l'année 2009, la quantité du tabac contrefait saisi par les différents services de contrôle de l'Etat a atteint quelque 230 000 cartouches de cigarettes dont 105 000 ont été saisies par les services des douanes, a fait savoir le directeur central des renseignements de la DGD, Medjebar Bouanem. Ces cigarettes proviennent notamment de Chine, de Mauritanie, du Niger et de quelques pays européens, a-t-il précisé, ajoutant que celles importées frauduleusement par les contrebandiers sont généralement contrefaites. Sur ce point, M. Bouanem a souligné que l'accord conclu avec Imperial Tobacco, portant sur une «coopération opérationnelle» entre les deux parties, va aider les services des douanes à se renseigner sur la provenance des cigarettes contrefaites et sur les expéditions à risque.