Le marché algérien relatif au domaine de l'équipement industriel pétrolier et gazier demeure attrayant aux yeux des opérateurs français malgré les décisions qu'ils ont jugées négatives de la loi de finances complémentaire 2009. Le prochain Salon Hassi Messaoud Industries des équipements et prestations pour le secteur du pétrole et du gaz, témoigne de cet intérêt accordé au marché algérien. En effet, plus d'une centaine d'entreprises de l'Hexagone exposeront durant cette manifestation, la deuxième du genre. Elle se déroulera du 2 au 5 février dans la ville des hydrocarbures, Hassi Messaoud. Le directeur du pôle des affaires internationales de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence, André Zonana, a affirmé que «malgré la chute du volume des échanges entre le port de la ville phocéenne et le port d'Alger, estimée à moins de 40%, les entreprises françaises, particulièrement de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), considèrent toujours le marché algérien attrayant». Cette persévérance des relations se maintient, affirme-t-il, ajoutant que «la visite de la délégation des industriels de la région Paca en Algérie et ses entretiens avec des responsables nationaux, le mois dernier, a pu les rassurer». L'organisation du salon Hassi Messaoud Industries, en partenariat avec la Safex et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, s'inscrit «dans la perspective de développer le partenariat entre les entreprises algériennes et étrangères activant dans le domaine industriel de l'équipement, de la maintenance, du négoce, du montage, des services destinés à la chimie et la pétrochimie». Outre la participation des entreprises françaises, une trentaine d'entreprises algériennes, dont on peut citer le groupe Sonatrach et sa filiale Naftal, y prendront part. Les entreprises algériennes, au nombre de 34, opèrent pour la plupart dans la sous-traitance. D'autres entreprises venues des Etats-Unis, de Tunisie, de Belgique et de Turquie, figurent parmi les exposants. «Les entreprises françaises qui seront fortement présentes au salon n'explique pas une quelconque exclusivité accordée aux opérateurs français», a tenu à affirmer le directeur du pôle de Marseille Provence. Questionné sur un potentiel transfert de savoir-faire, notre interlocuteur n'exclut pas «des sessions de formation au profit de travailleurs algériens». Toutefois, il a tenu à souligner que «ceci s'applique au cas par cas». «Les entreprises n'ont pas toutes les mêmes capacités financières pour dispenser des formations. Les unes peuvent se le permettre, d'autres non», explique-t-il. Le salon sera uniquement ouvert à un public professionnel. Pas moins de 6000 cartes d'invitation ont été envoyées à des professionnels en relation avec le secteur du pétrole et du gaz. Selon M. Zonana, Hassi Messaoud Industries tend à s'internationaliser. «La dimension internationale de cette manifestation se concrétisera dès l'année prochaine», a-t-il prédit.