Le Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE) a organisé hier au Centre de la jeunesse et des loisirs de Zéralda, une rencontre d'information avec les responsables syndicaux et les gestionnaires des entreprises sises dans toute la zone de Chéraga. On citera parmi les participants Mohamed Tessa, président du FSIE, Annou Aïssa, secrétaire national de l'UGTA, Mme Saâda Rahmani, membre de la commission exécutive de l'UGTA, Lahyani Arezki, expert du fonds, et Bougueffa Boukhatem, secrétaire général de l'Union Ugta de Chéraga. Plus de 100 participants étaient présents lors de cette rencontre qui a permis de mettre en exergue les objectifs et le rôle du fonds dans la mobilisation de l'épargne populaire au service de l'emploi et du développement économique. M. Tessa a rappelé le contexte de création du FSIE, un projet dont l'objectif principal vise à soutenir l'investissement pour l'emploi. Créé à l'initiative de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), ce projet est né à la suite des échanges et rencontres entre les dirigeants de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et ceux de l'UGTA, qui se sont particulièrement intensifiés à partir des années 1996. Avant de prendre la décision d'opérer un transfert d'expertise, la partie algérienne s'est au préalable assurée de la faisabilité d'un tel objet. Ce dernier a été examiné sous ses différents aspects à la lumière de l'expérience du fonds de solidarité FTQ dont le concept a été explicité et débattu lors de la journée d'étude et de séminaires organisés en Algérie, sous l'égide de l'UGTA au cours des années 2001 et 2002.M. Tessa a précisé que son institution aspire à faire adhérer 35 000 travailleurs au fonds d'ici à fin 2010. Actuellement, le FSIE compte 250 souscripteurs pour 2200 actions. Lui succédant, M. Lahyani a ajouté que l'UGTA a commandé une étude qui a été réalisée par des experts nationaux. A la suite de cette étude et avec l'appui du ministère des Affaires étrangères, la coopération canadienne a été mobilisée et elle a rapidement donné une suite favorable à une demande d'accompagnement par l'expertise technique du fonds FTQ qui s'explique par le fait que le projet possède un caractère structurant et novateur pour l'économie nationale. Transformer l'épargne des travailleurs en capital En septembre 2007, le ministère des Finances et le secrétaire général de l'UGTA ont présidé la cérémonie d'installation des organes de ce fonds dont les missions principales sont le financement des PME pour créer de l'emploi et une formation économique et financière des travailleurs, a expliqué de son côté M. Annou. Le fonds est appelé à s'associer au processus de privatisation des entreprises en se positionnant comme le partenaire et l'expert financier des travailleurs concernés, lesquels ont souvent des difficultés à faire concrétiser les droits que leur reconnaît la loi (10% des actifs de l'entreprise sont remis à titre gracieux aux travailleurs et la bonification est limitée à un plafonds de 111 actions par an), a encore ajouté M. Lahyani. Il s'agit pour l'essentiel d'encourager l'épargne des travailleurs, d'assurer sa collecte et de la transformer en capital, notamment en investissant dans des petites et moyennes entreprises pour les aider à sauvegarder et à promouvoir l'emploi. L'ensemble des représentants syndicaux et gestionnaires d'entreprise ont convenu que le projet du FSIE est une approche nouvelle basée sur l'effort collectif et la volonté des travailleurs de contribuer à bâtir une économie nationale. «Une économie dont le moteur n'est pas exclusivement la rentabilité à outrance mais également la prise en compte des aspects sociaux du développement», conclut M. Lahyani.