La finale de la Coupe d'Afrique des nations, qui aura lieu aujourd'hui à 17h à Luanda, offre une affiche alléchante qui mettra aux prises deux grands spécialistes de l'épreuve, en l'occurrence l'Egypte et le Ghana. Ces deux nations qui comptent à elles seules dix trophées sur les vingt-cinq mis en jeu par la CAF depuis 1957 (six pour l'Egypte et quatre pour le Ghana), ont chacune un grand défi à relever. Si pour les Blacks Stars il s'agit de convoiter un titre qui leur échappe depuis 1982, pour leur part, les Pharaons viseront non seulement un septième sacre historique qui leur permet d'asseoir leur domination outrageante sur le continent, mais surtout une mémorable troisième couronne d'affilée. Une performance que seule l'Iran a réalisé dans une compétition continentale (Coupe d'Asie 1968, 1972, 1976). Sur le papier, les hommes de Hassan Shehata partent favoris dans cette finale, eux qui restent sur une incroyable série de dix-huit matches sans défaite dans la CAN (un record absolu !). En plus, l'Egypte est la seule équipe à avoir remporté tous ses matches dans ce tournoi avec un bilan impressionnant : 14 buts inscrits et seulement deux encaissés en cinq rencontres disputées. Ce qui laisse penser que les coéquipiers de Issam Al Hadhary se sont très bien remis de leur amère élimination en Coupe du monde face à l'Algérie. Mais les gars du Nil ont intérêt à se méfier de cette jeune équipe du Ghana qui a très bien justifié son statut de mondialiste durant cette CAN. Certes, ce Ghana ne pratique pas le meilleur football du tournoi, mais a démontré un certain réalisme qui lui a permis de faire tomber dans ses filets deux favoris de la compétition, à savoir le pays organisateur, l'Angola, aux quarts (1-0), et le Nigeria en demi-finale toujours sur la plus petite des marges. Les Baby Black Stars, comme on les a surnommés durant cette CAN en raison de la moyenne d'âge très jeune de ses joueurs, présentent une défense hermétique qui n'a plus encaissé de buts depuis son premier match dans le groupe lorsque les camarades de Asamoah se sont fait corriger par la Côte d'Ivoire (1-3). Le seul souci du sélectionneur du Ghana, Milovan Rajevac, reste le compartiment offensif qui n'est pas tellement prolifique puisqu'en quatre rencontres disputées jusque-là, son équipe a marqué autant de buts, soit une moyenne d'une réalisation par match. Cela suffira-t-il aux Brésiliens d'Afrique d'arrêter la marche victorieuse des Pharaons et inscrire à nouveau leur nom dans le palmarès de la CAN ?