Le bidonville «El Baraka», de la commune de Baraki, date des années 1950. En 2008, la wilaya déléguée de Baraki a organisé le transfert de quelque 300 familles occupant le site. Actuellement, il reste plus de 600 familles à recaser. L'opération risque de prendre du temps à cause de la lenteur observée dans la construction d'une nouvelle cité de 1278 logements dans la même commune. Plus de 600 familles résidant au bidonville «El Baraka», situé au centre-ville de la commune de Baraki, attendent avec impatience leur évacuation vers des logements en dur. Cela dit, environ 300 autres familles qui ont habité le même site ont été transférées, en 2008, vers d'autres cités. Ces dernières (les 300 familles), qui constituaient aux yeux des autorités locales un cas urgent, ont été recasées après le recensement des habitations les plus exposées à de multiples risques (inondations, effondrements, manque d'hygiène, maladies…). Ce recensement a été effectué par les services de l'APC de Baraki. «Le reste des familles, qui sont au nombre de 600, doivent encore attendre la réalisation d'autres projets en matière d'habitat», affirme la chargée de la communication auprès du wali délégué de la circonscription administrative de Baraki dans une récente déclaration faite au Temps d'Algérie. Cette attente risque de durer longtemps. «La date de leur relogement n'est pas encore fixée», précise en effet la chargée de communication. Les fluctuations des prix des matériaux de construction, explique-t-elle, ont été à l'origine de ce retard dans les délais de réception des nouveaux programmes de logement. Les familles habitant le site précaire «El Baraka» déplorent l'état lamentable de leur baraquement qui s'est compliqué davantage à cause d'un hiver rigoureux. C'est que les récentes pluies ont été à l'origine de la dégradation des tronçons de routes menant vers ces lieux. Cette situation difficile a poussé les responsables de la localité à prendre les mesures d'urgence nécessaires dans ce cadre. Ainsi, ils ont mené des interventions d'entretien régulières au niveau des réseaux publics d'évacuation des eaux usées et d'enlèvement de la boue et des ordures ménagères entassées dans tous les coins. Le recensement de 2007 est toujours la seule référence pour l'identification, par les APC, des familles concernées par le fléau d'habitation précaire. Ce dernier n'a pas été allégé malgré le relogement de plus de 10 000 familles au niveau des communes de Baraki et des Eucalyptus qui dépendent de la même circonscription administrative. Dans la première commune, à savoir Baraki, environ 5000 familles, dont une bonne partie habitait le bidonville «El Baraka» depuis les années cinquante, ont bénéficié de logements décents. Les autorités locales attendent l'achèvement des travaux de construction de la cité urbaine des 1278 logements, implantée dans la même commune, afin d'y reloger le reste des familles recensées à travers les sites d'habitations précaires de la ville. Celle-ci compte des milliers de vieilles bâtisses. S'agissant de l'APC des Eucalyptus, les cas de recasement prioritaires ont été pris en charge.