Les habitants du bidonville El Amel sis à l'entrée de Bentalha, dans la commune de Baraki, étaient nombreux, hier, à venir à la Maison de la presse pour se plaindre des « conditions de vie qu'ils endurent au quotidien ». Selon un représentant, « les habitants réclament leur transfert vers des chalets et demandent un logement social ». Pour appuyer leurs doléances, les concernés n'ont pas manqué d'évoquer le cas des 750 logements implantés aux alentours du bidonville. La proposition qui leur a été faite par le wali délégué de Baraki, qui a exigé d'eux de constituer des dossiers de demandes de logement social participatif (LSP), n'a pas été approuvée. Les occupants d'une construction appartenant à l'ex-Mutuelle de l'urbanisme, devenue bidonville à partir de 1996, sont venus « d'un peu partout », indique un autre représentant. En 1996, la police de l'urbanisme, suite à une plainte du propriétaire de la Mutuelle, a recensé 45 familles. Actuellement, elles sont au nombre de 90 à vivre dans ce bidonville « dans des conditions des plus déplorables ». Pour rappel, ces occupants ont fait l'objet d'une décision d'expulsion rendue par le parquet d'El Harrach en août 2003. Une décision dont l'exécution a été gelée, à en croire les habitants, par l'ex-wali délégué de Baraki. Les habitants ne se sont pas opposés à cette décision, mais réitèrent le sempiternel argument : « Nous n'avons pas où aller. Les pouvoirs publics doivent se pencher sur notre cas. »