La coopérative culturelle El Kalâa (la Citadelle) de Jijel peaufine le montage de son œuvre Aârna fi darna (le linge sale se lave en famille), dans le cadre d'une opération de relance de l'activité théâtrale en milieu universitaire. Cette réalisation du jeune dramaturge Omar Haine, cadre de la direction de wilaya de la culture, est en fait une adaptation de l'œuvre de Molière, Le malade imaginaire. Ce travail de Haine, qui utilise des techniques théâtrales proches du réalisme, procède d'une corrélation entre le vécu quotidien du citoyen algérien et un malade imaginaire, schizophrénique. Sept étudiantes en sciences humaines, inscrites au pôle universitaire de Tassoust (est de Jijel), sont les principales comédiennes de cette pièce qui «devrait participer à des concours lors de prochaines échéances culturelles, aussi bien nationales qu'internationales», selon la même source. Cette pièce «permettra de rapprocher les étudiants et d'approfondir leurs connaissances en matière de théâtre classique, tout en leur offrant la possibilité de concourir dans des compétitions internationales», a indiqué Mounira Saadi, la responsable de l'animation culturelle à Tassoust qui a affirmé «suivre de près les activités de cette coopérative». Un prix de la meilleure mise en scène avait été décerné à cette troupe pour sa production Les femmes de Lorca, présentée en 2009 au festival du théâtre universitaire à Tlemcen. Cette adaptation, signée Abdennour Khellaf, chercheur et ancien cadre de la Bibliothèque nationale, avait subjugué le public présent lors de cette représentation dans la capitale des Zianides.