Des milliers de fonctionnaires grecs ont hier à l'appel à la grève de leur syndicat, l'Adedy, pour protester contre les mesures d'austérité salariale prévues par le gouvernement socialiste pour sortir le pays de la crise financière. L'Adedy a notamment appelé ses adhérents à se mobiliser contre les «sacrifices injustes et inefficaces» du plan de sortie de crise du gouvernement qui prévoit une baisse des salaires des fonctionnaires, un coup de frein aux embauches et une suppression des privilèges fiscaux. Les fonctionnaires membres de l'Adedy, qui compte près de trois cent mille adhérents, étaient appelés à manifester dans le centre d'Athènes et à Salonique, la grande ville du nord de la Grèce. Le Front de lutte syndical (PAME), émanation de l'ultra-orthodoxe parti communiste (KKE), a appelé ses membres à se joindre au mouvement. La grève touche les employés des ministères, des services des impôts, des préfectures et des municipalités, ainsi que les enseignants. Les contrôleurs aériens se sont joints à la grève et aucun trafic aérien n'était possible hier en Grèce. Les deux grandes compagnies aériennes grecques, Olympic Air et Aegean, ont annulé tous leurs vols de la journée et avaient avancé l'heure de départ des vols de mardi soir.