La Grèce va faire passer sa taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 19% à 21%, a-t-on appris mercredi auprès de responsables ayant requis l'anonymat. Certaines primes perçues par les fonctionnaires vont en outre être réduites de 30%, indiquait-on de même source. Le gouvernement grec a par ailleurs annoncé hier de nouvelles mesures d'austérité destinées à économiser 4,8 milliards d'euros. Athènes est sous pression de l'Union européenne pour résorber son déficit. Le soutien de ces mesures d'austérité par l'Union européenne pourrait en effet contribuer à calmer des marchés financiers très nerveux et à faire diminuer le coût du crédit. George Papaconstantinou a expliqué à l'Associated Press que la Grèce attendait de l'Union européenne qu'elle donne un avis "immédiat, dans la journée" sur ce plan. Le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, avait déclaré lundi que la Grèce devait prendre des mesures d'austérité supplémentaires pour réduire son déficit budgétaire. De son côté, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a affirmé que les Grecs devaient se préparer à des mesures d'austérité plus douloureuses pour faire face à la crise, assurant que leurs sacrifices étaient essentiels pour la survie du pays. "Nous aurions aimé avoir plus de temps pour que les résultats de nos grandes réformes apparaissent. Mais ce temps, nous ne l'avons tout simplement pas aujourd'hui. Nos créanciers, dont nous dépendons malheureusement, ne nous l'accorderont pas", a déclaré M. Papandréou lors d'un discours devant les députés de sa majorité socialiste au Parlement. "Nous devons prendre des décisions aujourd'hui, pas demain. Oui, nous devons prendre de nouvelles mesures" pour sortir de la très grave crise à laquelle est confrontée la Grèce, a-t-il ajouté. "Si notre pays ne peut pas emprunter" sur les marchés financiers au même taux que les autres pays de l'Union européenne, "les conséquences seront plus que catastrophiques (...) "Nous empruntons sur des marchés internationaux qui ne nous croient tout simplement pas", a-t-il déploré. Georges Papandréou envisage également de se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI) si l'Union européenne (UE) ne lui apporte pas son aide. "Le Premier Ministre a dit lors du conseil des ministres qu'il existait une option pour la Grèce consistant à se tourner vers le FMI si l'UE ne lui apportait pas son soutien", a déclaré le responsable qui a assisté au conseil des ministres.