Les pourparlers informels entre le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara occidental tenus mercredi et jeudi près de New York sous l'égide de l'Onu, se sont achevés jeudi soir sans parvenir à un accord. Dans un communiqué rendu public par l'ONU à l'issue de la rencontre à huis clos, signé par l'envoyé spécial de son secrétaire général pour le Sahara occidental, Christopher Ross, il est précisé qu'aucune des deux parties (Maroc et Front Polisario) n'a accepté la proposition de l'autre comme base unique pour les négociations à venir. M. Ross a indiqué que les deux parties en conflit avaient réaffirmé leur engagement à poursuivre les négociations «dès que possible», annonçant qu'il effectuerait une visite dans la région pour «consulter davantage les parties et les autres parties prenantes». Les discussions dans un centre de formation de la petite ville d'Armonk, près de New York, se sont tenues «dans un esprit d'engagement sérieux, de respect mutuel et d'honnêteté», a ajouté l'émissaire personnel de M. Ban Ki-moon. Il s'agissait de la deuxième rencontre informelle après celle tenue à Dürnstein (Autriche) en août. Visant à trouver des points d'intérêt commun en vue de convenir d'un cinquième round de négociations sous l'égide de l'ONU, formelles celles-là, sur l'avenir du Sahara occidental, cette rencontre s'est tenue en présence d'observateurs d'Algérie et de Mauritanie. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l'Onu depuis 1966. La résolution 1871 du Conseil de sécurité de l'Onu «demande aux parties (le Maroc et le Polisario) de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l'égide de l'Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, sans aboutir à une avancée réelle. Le but de ces négociations, défini par le Conseil de sécurité, est de parvenir à une solution politique au conflit au Sahara occidental, qui respecte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.