Une bonne partie de la zone d'activité de Gué de Constantine s'enfonce dans la boue depuis les dernières chutes de pluies. L'absence d'aménagement urbain, dans cette zone très fréquentée, fait que les habitants des différents quartiers d'habitation trouvent tout le mal du monde à se déplacer sans s'enfoncer dans les eaux boueuses stagnantes sur la chaussée à cause des crevasses. Les habitants du quartier Chahid Latrèche Bachir et ses environs, qui relèvent de la commune de Gué de Constantine, souffrent de la présence permanente de la boue depuis les dernières intempéries qui se sont abattues sur la capitale. L'absence d'aménagement des cités poussant comme des champignons dans cette zone fait que les déplacements, motorisés surtout, se transforment en véritable parcours du combattant. Plusieurs agglomérations n'ont en effet ni route goudronnée ni trottoirs construits ni réseau de drainage des eaux pluviales. Les constructions, d'un urbanisme anarchique et d'une architecture bizarre, montent au milieu des bidonvilles. Au niveau de la rue principale du quartier Latrèche, qui abrite plusieurs commerces et unités industrielles, les travaux d'aménagement de voirie ont été suspendus à cause de la pluie. Pour le besoin de bien bitumer cette voie très sollicitée par les poids lourds entrant et quittant la zone d'activité de Gué de Constantine, il été décidé de créer une grande tranchée au milieu de la chaussée. Cette tranchée s'est finalement transformée en oued de boue où il est très difficile aux automobilistes de circuler aisément. L'absence de toute possibilité d'évacuation des eaux stagnantes engendrées par les incessantes pluies a compliqué davantage la situation. «Les travaux ont commencé puis se sont subitement arrêtés pour les mêmes raisons. Normalement, ce genre de travaux doivent s'effectuer durant l'été pour éviter tout imprévu de ce genre. Maintenant, c'est tout le monde qui est pris au piège surtout les unités industrielles qui font à tout moment défiler leurs camions», estime un agent de sécurité de l'entreprise Biotic, filiale du groupe Saïdal, où un incendie s'était déclaré, au début de cette semaine, dans un dépôt de matière première. La persistance des chutes de pluies ne fait que retarder la reprise des travaux.