Le mot d'ordre d'une grève d'une semaine reconductible lancé par le Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) n'a pas été suivi dans les lycées d'Alger, du moins ceux que nous avons visités dans la matinée d'hier. Aux lycées El Mokrani I et II et Amara Rachid à Ben Aknoun, aux lycées de Saïd Hamdine et de la Concorde, ainsi qu'aux lycées El Idrissi du 1er Mai, Omar Racim et les Frères Arroudj à Alger-Centre, les enseignants étaient présents et tous assuré les cours. Les portails étaient fermés et les élèves tous en classes. Rares étaient les retardataires qui attendaient devant le portail. «Les cours ont été suivis d'une manière ordinaire par tous les enseignants et aucun d'eux n'a parlé de la grève», nous ont affirmé certains élèves rencontrés devant leur établissement à Alger-Centre. A Saïd Hamdine, par contre, les enseignants comptent répondre favorablement à l'appel des syndicats de l'éducation pour des mouvements de protestation, rassemblements, grève, et ce, à partir de la semaine prochaine. Les initiateurs de ces mouvements de protestation revendiquent en premier lieu «l'adoption du régime indemnitaire qui traîne depuis deux longues années». Les enseignants réclament également que «les affaires sociales soient gérées par une commission indépendante composée de représentants des syndicats et de l'administration». Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest, a rappelé dernièrement lors d'une conférence de presse que «cette commission est gérée par un décret présidentiel datant de 1980». Il a considéré que «son amendement et son adaptation à la nouvelle situation des enseignants sont impératifs», car «ce décret est anticonstitutionnel et dépassé par le temps». Le retour à la protestation après la grève de trois semaines observée en octobre dernier a été motivé par le non-respect des pouvoirs publics de leurs engagements, expliquent les représentants des enseignants.