La Banque africaine de développement (BAD) a ouvert jeudi son bureau d'Alger. Il a été inauguré officiellement par le président de cette institution, Donald Kaberuka, en présence du ministre des Finances Karim Djoudi et du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Cette représentation permettra de renforcer et d'approfondir le dialogue avec les pouvoirs publics, les opérateurs économiques privés et les autres partenaires et acteurs du développement. Le but est de mieux orienter l'action de la BAD sur les besoins prioritaires de l'Algérie. A l'issue de la cérémonie d'inauguration, M. Kaberuka a salué les réalisations de l'Algérie sur les plans économique et social durant les dernières années : «L'Algérie a su garder le cap malgré les défis multiples de la crise financière internationale», a-t-il dit, tout en précisant que «l'Algérie est le quatrième plus grand actionnaire de la BAD». Il a souligné que «les retombées positives d'une gestion prudente des finances publiques, combinées avec une politique volontariste des grands projets structurants, commencent à se manifester». Pour sa part, M. Djoudi a tout d'abord tenu à souligner que «la BAD et l'Algérie entretiennent un partenariat riche et fécond depuis maintenant une quarantaine d'années». Le ministre des Finances a indiqué également que «l'objectif du gouvernement est de faire de l'Algérie un pays moderne, doté d'une économie compétitive et diversifiée. Par le biais de l'investissement et des échanges, elle sera à terme un des pôles de croissance pour la sous-région et l'ensemble du continent». A propos de l'ouverture du bureau de la BAD à Alger, M. Djoudi a indiqué qu'à «travers cette initiative, la coopération entre les deux parties pourra se densifier. L'ouverture de ce bureau augure d'une ère nouvelle dans la coopération». L'ouverture du bureau a été rendue publique en 2008 lors de la visite à Alger du président de la BAD au cours de laquelle il avait signé l'accord d'établissement du bureau national du Groupe de la BAD. A la fin de l'année 2009, la Banque a approuvé un total de 39 opérations en faveur de l'Algérie pour un montant cumulé de plus de 3,2 milliards de dollars. Ces opérations ont porté sur 23 projets dont un dans le secteur privé, une étude, quatre lignes de crédit, trois programmes d'appui aux réformes, deux opérations d'urgence et six projets d'assistance technique ou d'appui institutionnel. Rappelons que dès 2006, l'Algérie a entamé une procédure de remboursement par anticipation de tous ses prêts auprès de la BAD, comme elle l'a fait auprès des autres bailleurs de fonds. A la suite de cette décision de ne plus recourir, pour le moment, aux emprunts extérieurs, l'appui de la Banque se fera dans le cadre de la nouvelle orientation de la coopération convenue avec les autorités algériennes, et qui privilégie désormais l'assistance technique, le conseil, le renforcement des capacités, les travaux analytiques et la promotion du secteur privé.