L'intersyndicale des praticiens de la santé publique, en grève ouverte depuis trois mois, ne tempère pas et annonce d'ores et déjà la couleur du rassemblement prévu demain devant la présidence de la république, et ce, en dépit des deux réunions de conciliation tenues entre les représentants du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et le ministère de tutelle. La deuxième rencontre de conciliation entre le SNPSSP et le ministère de la santé tenue hier s'est étalée jusqu'à la fin de l'après-midi, où les représentants des grévistes ont eu à débattre le point relatif au régime indemnitaire et à la révision du statut particulier. Contacté par le Temps d'Algérie, le secrétaire général du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) qui paradoxalement n'a reçu aucun signe de la tutelle, a salué cette première initiative qui peut être un début d'ouverture du dialogue, «seul moyen pour le dénouement du conflit». Il ajoute : «Nous souhaitons que la même démarche soit adoptée avec nous dans les meilleurs délais ; donc pour l'heure, nous maintenons notre plateforme de revendications». Selon le Dr Yousfi, leader du SNPSSP, «la grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de toutes nos revendications». Et même si le ministère a préféré faire appel uniquement à une seule partie de l'intersyndicale en ignorant carrément le syndicat national des praticiens de la santé (SNPSP), Yousfi affirme : «Nous défendons une plateforme commune que le ministre a promis de prendre en charge dans les meilleurs délais». Les doléances s'articulent principalement sur le statut du praticien de santé publique, au salaire et au régime indemnitaire, qui devrait être débattu dans une commission mixte (ministère-syndicats). D'ailleurs, M. Merabet a précisé, dans ce contexte, que les deux syndicats ont déjà rejeté l'invitation parvenue du ministère récemment, pour prendre part aux réunions mixtes sur le régime indemnitaire, en précisant : «On n'accepte pas l'atomisation de notre plateforme de revendications», avertit le même orateur, qui évoque des relations normales avec la tutelle régies par les dispositions légales des articles 90-14 et 90-02. Il y a lieu de rappeler que la première rencontre organisée jeudi dernier entre le secrétaire général du ministère de la Santé et le SNPSSP en en présence des représentants de la Fonction publique et de l'Inspection du travail, a axé sur la prime d'intéressement qui accuse un retard de 8 ans à régler aux spécialistes des trois grades.