La décision de surseoir à cette action fait suite à la reprise officielle du dialogue entre le ministère de tutelle et les deux partenaires de l'intersyndicale de la santé publique (SNPSSP et SNPSP), avec, en sus, la tenue ces derniers jours de plusieurs réunions de concertation où les syndicats ont fait montre de leur «bonne volonté». Cependant, le mot d'ordre de grève ouverte est maintenu «jusqu'à satisfaction de tous les points de la plate-forme de revendications des praticiens de la santé publique en grève depuis le 23 novembre 2009». Ainsi, après les spécialistes qui ont été conviés par deux fois à des réunions de conciliation par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, c'était au tour des praticiens généralistes d'être invités par la tutelle, en attendant d'autres rencontres. «Une réunion marathon de 5 heures avec le secrétaire général du ministère en présence des représentants de la Fonction publique et de l'Inspection du travail qui s'est déroulée dans une bonne ambiance et dans le respect de la réglementation», affirmera Lyes Merabet, président du SNPSP joint hier par nos soins qui se réjouit de la reprise du dialogue. Notre interlocuteur avoue toutefois que rien de concret n'a été décidé au cours de la réunion qui a porté essentiellement sur le statut particulier. «Nous demandons l'amendement du statut particulier promulgué dernièrement pour le mettre en conformité avec ce qui a été décidé en commission mixte», continue à revendiquer la même voix qui ajoute qu'«on ne peut pas s'engager sur les autres points avant d'avoir finalisé le premier dossier, à savoir le statut particulier ainsi que le régime indemnitaire». D'où le maintien de la grève dans sa forme ouverte. Le gel de la grève est du seul ressort de la base, expliquera Merabet en affirmant que le conseil national n'est qu'un «exécutant». «Nous n'avons pas été à la réunion de conciliation pour négocier tel ou tel point mais pour rappeler que la réglementation doit être respectée», explique notre interlocuteur qui prend acte des engagements de la tutelle, laquelle a d'ailleurs promis de maintenir le dialogue et de rappeler le SNPSP pour d'autres réunions dans les meilleurs délais. M. Merabet a réitéré à l'occasion l'obligation de respect par la tutelle du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l'aménagement et la répartition des horaires de travail à l'intérieur de la semaine dans le secteur de la Fonction publique ainsi que l'élargissement, au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction, à l'instar des autres corps de la Fonction publique. C'est dire que la plateforme de revendications de l'intersyndicale doit être «une et indivisible». Les deux syndicats (SNPSP et SNPSSP) se réuniront aujourd'hui, affirme Merabet «pour évaluer la situation de ces dernières 48 heures et probablement décider des suites à donner à nos actions».