Photo : Riad Par Nabila Belbachir Les praticiens de la santé publique, organisés dans le cadre de l'intersyndicale, ont décidé du maintien du mot d'ordre de grève dans sa forme actuelle. Et d'annoncer la reprise des rassemblements en observant mercredi prochain un sit-in devant le siège de la présidence de la République, lequel a été prévu pour le 17 février dernier et reporté suite à l'invitation de la tutelle du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) à une réunion de conciliation. Cette décision de reconduction de leur action de protestation intervient après l'absence d'avancée dans les négociations entre les deux parties, à savoir l'intersyndicale et le département de Barkat. Lors du point de presse hebdomadaire qui s'est tenu hier au siège du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), à Alger, le docteur Lyes Merabet, président du SNPSP, a annoncé, de prime abord, le retour de l'intersyndicale au mouvement de protestation dans la capitale et dans les différentes wilayas du pays. Des rassemblements, similaires à celui du entre, se tiendront également «devant les sièges de wilaya à l'échelle nationale, tels que prévu initialement, à savoir Oran, Constantine, Annaba et Ouargla», a fait savoir le même interlocuteur. «Nous reprendrons nos actions car, malgré la reprise du dialogue avec la tutelle, à travers des réunions de conciliation, aucune avancée concrète n'a malheureusement été enregistrée quant à la prise en charge de nos revendications et nous ne sommes pas satisfaits de cette situation de blocage», a toutefois regretté le Dr Merabet. Lui emboîtant le pas, le Dr Yousfi, président du SNPSSP, s'est interrogé : «Qu'attendent nos responsables pour répondre à nos doléances et trouver une solution à cette crise ?» et de poursuivre en expliquant que «toutes les institutions, à savoir la tutelle, la commission de la Santé, le groupe parlementaire, les partis politiques, ainsi que le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, M. Belkhadem, sont au courant du dossier et s'accordent à dire que notre plateforme de revendications est légitime.» Les revendications portent notamment sur la révision du statut particulier promulgué fin 2009, l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire ou l'octroi d'un quota de logements de fonction, «un système déjà appliqué pour d'autres catégories de fonctionnaires», selon le Dr Yousfi. «Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout», a précisé, le Dr Merabet. L'intersyndicale a, par ailleurs, appelé ses adhérents à rester «unis, mobilisés et vigilants» afin d'éviter toutes les tentatives d'intimidation et de déstabilisation «visant à casser notre union et notre mouvement». Sur un autre chapitre, les présidents des deux syndicats, SNPSSP et SNPSP, en l'occurrence MM. Yousfi et Merabet, ont tenu à exprimer leur soutien et solidarité aux syndicats du secteur de l'éducation nationale devant le comportement «inadmissible» des pouvoirs publics à leur égard. «Nous dénonçons cette manière de gérer les conflits sociaux», a souligné le Dr Merabet. Et d'ajouter : «Cette situation ne peut que renforcer notre détermination à faire aboutir nos revendications légitimes et recouvrer notre dignité.» N. B. Le SNPSP tiendra son conseil national le 9 mars prochain Le syndicat national des praticiens de la santé publique tiendra son conseil national le mardi 9 mars courant, à Alger, selon les déclarations de son président lors du point de presse hebdomadaire organisé hier à Alger. A l'ordre du jour de ce conseil, le dossier épineux de la grève des praticiens de la santé. «Il sera question au cours de ce rendez-vous de la grève, de son évaluation et de ses perspectives et bien d'autres sujets internes», a précisé, à ce propos, le Dr Merabet.