Moins d'un mois nous sépare de l'entrée en vigueur des textes d'application devant permettre aux banques publiques l'octroi des crédits à taux d'intérêt bonifié destinés exclusivement à l'immobilier. C'est là l'engagement solennel du ministre des Finances, Karim Djoudi, réitéré hier par le chargé de communication contacté par nos soins. «Il n'y a pas lieu du tout de s'inquiéter au sujet de ces textes d'application. Il n'existe pas de raison de douter de leur promulgation qui surviendra avant la fin du premier trimestre 2010, soit avant la fin du mois de mars 2010», expliquera M. Benomari, en charge de la communication au niveau du département des Finances. En dépit notre insistance pour en savoir plus sur ce dossier, notre interlocuteur s'est dit dans l'incapacité «de s'avancer sur quoi que ce soit». Rappelons que non seulement l'application de ces textes a tardé, mais elle fait l'objet aussi d'une opacité inexplicable. Preuve en est, même les employés des banques publiques qui seront appelés dans un avenir proche à appliquer cette nouvelle formule de financement décrétée dans la loi de finances complémentaire 2009 ignorent tout de ces textes définissant les conditions d'octroi de crédits à intérêt bonifié destinés à l'acquisition delogements. Opacité ! Nombreux sont les responsables des banques publiques qui se sont déjà plaints sous couvert de l'anonymat du fait qu'ils n'ont été ni associés ni même consultés au sujet de cette entreprise portant sur l'établissement des textes d'application évoqués plus haut. «Jusqu'à l'heure actuelle, nous ne savons absolument rien de cette opération. Nous sommes dans l'attente de ces textes d'application au même titre que tous les algériens», fera savoir M. Aït Ouarab de la Cnep Banque, établissement qui fait de la promotion immobilière sa vocation initiale. Il est vrai que la promulgation de textes pour l'octroi de crédits de logements à taux d'intérêt bonifié est très attendue par de nombreux citoyens en proie à la difficulté d'accès au logement et qui demandent la raison de ce retard. Toujours est-il que ceux-ci devront encore patienter un mois de plus, soit jusqu'à fin mars, pour voir cet espoir se muer en réalité palpable. En attendant, la rumeur qui bat son plein n'est que la conséquence directe du manque d'informations qui entoure ce dossier. L'on a même évoqué dans un passé récent la tenue d'un conseil interministériel pour valider ces textes d'application, alors qu'en vérité, rien de cela n'a eu lieu.