Le président de l'Association des établissements financiers (Abef), Djamel Bessaa, a indiqué, hier, que le Trésor public pourrait intervenir dans la gestion de l'octroi des crédits immobiliers à taux bonifié, prévu dans la LFC 2009. Ce sont “les textes d'application en cours d'élaboration qui vont définir si les banques vont intervenir dans l'octroi des crédits à taux bonifié”, a déclaré M. Bessaa, également P-DG de la Cnep-banque, à la radio nationale. Selon les explications du président de l'Abef, “les textes d'application de cette mesure peuvent designer le Trésor public comme étant le financier de cette opération, et que ces financements soient consentis sur des ressources budgétaires”, et dans “ce cas précis, les banques n'auraient pas à intervenir pour gérer ce type de crédit”, a-t-il ajouté. Quant au différentiel de ce taux de crédit à 1%, il serait pris en charge par l'Etat si les banques publiques étaient désignées par les textes d'application comme gestionnaires de ces crédits, a-t-il dit. Cette mesure devrait entrer en vigueur dès janvier 2010, car rien n'entrave sa mise en œuvre sur le plan technique, a-t-il poursuivi. Interrogé si la mesure allait concerner seulement les fonctionnaires, M. Bessaa a indiqué que les textes d'application apporteront plus de clarifications sur ce sujet. Questionné si cette bonification allait induire à terme une baisse des taux d'intérêt pratiqués actuellement sur la place bancaire, M. Bessaa a précisé que “la corrélation n'est pas évidente, il s'agit d'une bonification et donc le taux réel n'est pas de 1%”, précisant que “les banques travaillent sur la base d'un coût de collecte des ressources en s'assurant une marge pour le bon fonctionnement”. Toutefois, a-t-il ajouté, l'amélioration de la solvabilité des ménages à travers la bonification des taux de crédits devrait permettre un meilleur accès des ménages au logement si l'offre de l'immobilier se développait. Le président de l'Abef a fait savoir, par ailleurs, que les montants de crédits à l'immobilier alloués ces dernières années par les différentes banques dépassent les 150 milliards de dinars pour le type de logements promotionnels, dont 100 milliards sont alloués par la Cnep. Le financement des particuliers atteint quelque 200 milliards de dinars, dont la plus grande partie a été accordée par la Cnep.