«Aucune entreprise n'a formulé sa demande pour bénéficier des mesures d'encouragement en faveur de la promotion de l'emploi par l'allègement des charges sociales», a-t-on appris hier auprès d'une source de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). Même si elles sont prévues depuis plus de trois ans dans le cadre de la loi n°06-21 du 11 décembre 2006 relative aux mesures d'encouragement et d'appui à la promotion de l'emploi, ce dispositif n'est pas exploité à ce jour par les entreprises qui peuvent bénéficier des abattements sur la quote-part patronale de cotisation lorsqu'elles recrutent des primo-demandeurs ou ceux à la recherche d'un emploi. Le motif avancé par la même source a trait au manque de communication. La Cnas a adressé un avis aux employeurs dans lequel elle a expliqué les différents avantages accordés par la réglementation. Le désintérêt des entreprises pour bénéficier de ces abattements peut être expliqué, selon notre source, par le fait que beaucoup d'entreprises ne sont pas à jour en termes de cotisations de la sécurité sociale. Les abattements offerts par l'Etat permettent aux entreprises de minimiser leurs charges sociales. Le recrutement d'un primo-demandeur inscrit auprès d'une agence de placement, pour une durée de travail d'une année, permet à l'employeur de payer 18% au lieu de 25% en terme de quote-part patronale de cotisation. Ce taux pourra être de 16% au niveau des régions des Hauts-Plateaux et du Sud, et ce, pendant trois années. Et c'est la Caisse nationale d'assurance chômage qui prendra en charge la différence, explique-t-on, ajoutant que tous les secteurs économiques peuvent bénéficier de ces avantages, à l'exception du secteur des hydrocarbures. Pour encourager davantage le recrutement, la loi prévoit un abattement complémentaire de la quote-part patronale de cotisation lorsque l'employeur recrute neuf travailleurs ou plus et qui aura doublé son effectif initial. Par ailleurs, même si les entreprises n'ont pas été informées à propos des dispositions, «elles peuvent en bénéficier avec effet rétroactif», ajoute-t-on. Pour expliquer aux entreprises les dispositions prévues par la loi dans ce domaine, des journées portes ouvertes sur l'emploi sont organisées à travers le pays. Dans la wilaya d'Alger, ces journées ont débuté le 2 mars et devront s'achever aujourd'hui. Sont associées à ces journées, des micro-entreprises nées dans le cadre des différents dispositifs de création d'entreprises, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), l'Agence nationale de l'emploi (Anem), la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) et la Cnas.