En réaction à la situation délétère qui prévaut dans leur établissement, les travailleurs du centre de formation professionnelle et d'apprentissage Khodja Khaled de Tizi Ouzou menacent d'un arrêt de travail s'il n'est pas mis fin au comportement irresponsable de leur directeur. Dans une lettre qui nous a été transmise jeudi, le personnel du centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) Khodja Khaled de Tizi Ouzou entend recourir à la grève si ses revendications socioprofessionnelles ne sont pas prises en compte par les autorités de tutelle. Rappelant que cette décision a été prise lors de l'assemblée générale tenue le 1er mars «après épuisement de toutes les voies de dialogue», les travailleurs du CFPA, regroupés autour du Snapap, en appellent à toutes les bonnes volontés pour qu'il soit mis fin à une situation qui handicape, selon eux, le fonctionnement de l'établissement. Pour la section syndicale, la solution consiste à «prendre la décision qui s'impose», autrement dit, la cessation de fonction du directeur du CFPA, responsable aux yeux de la section syndicale de la situation de déliquescence qui prévaut au sein de l'établissement. Le partenaire social qui se dit marginalisé par la direction du CFPA énumère l'ensemble des griefs retenus contre ce dernier, réclamant l'intervention urgente des autorités compétentes pour y remédier. Les travailleurs revendiquent le paiement des rappels des avancements, des catégories et des primes de scolarité et mettent en exergue le fait que le premier responsable s'est toujours refusé à établir un dialogue serein et constructif avec le partenaire social. Plus grave, selon la section syndicale, la situation ne fait qu'empirer au sein de l'établissement dont les installations et équipements ne cessent de se dégrader depuis l'arrivée de l'actuel directeur. A ce dernier, il est reproché ses absences répétées et son comportement «irresponsable» vis-à-vis de la situation prévalant dans le CFPA. La section syndicale rappelle que les blocs pédagogiques ne sont pas chauffés et que le bureau médical est fermé depuis l'année 2004. Il n'y a pas de salle de professeurs, les sections fonctionnent dans des conditions dangereuses, la matière d'œuvre pour les travaux pratiques fait défaut tandis que l'internat est inexistant et la buanderie à l'arrêt depuis plus de 5 ans. La section syndicale relève également des dépassements de la part du chef d'établissement en citant, entre autres, le détournement d'un projet de 4 logements ainsi que les menaces et intimidations à l'encontre du conseiller et autres membres de la section syndicale. Une copie du préavis de grève et de la plateforme des revendications a été par ailleurs transmise au wali et au président de l'APW de Tizi Ouzou, à la presse nationale et aux différentes autorités locales.