La coordination a décidé d'une journée de protestation pour aujourd'hui. Les travailleurs de la formation professionnelle affiliés à l'UGTA ont déposé un préavis de grève ponctué d'une journée de protestation arrêtée pour aujourd'hui. Rien ne va plus entre la coordination des travailleurs de la formation professionnelle et leur direction. Dans une plate-forme de revendications, la coordination affiliée à l'Ugta, interpelle le ministre de la Formation professionnelle et le secrétaire général de la fédération pour, disent les travailleurs, «les faire sortir de leur mutisme» et dans cet ordre d'idées, la coordination décide une journée de protestation, aujourd'hui. Comme les syndicalistes considèrent «la plate-forme de revendications comme un préavis de grève» et menacent de recourir «à des actions de plus grande envergure» si le mutisme persiste. La plate-forme de revendications de la coordination des travailleurs de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou, après avoir souligné «la situation chaotique dans laquelle se débattent les travailleurs du secteur», dénonce l'absence de dialogue et de concertation entre le DFP et la coordination et au niveau de certains établissements, qui, selon la coordination, «agissent à contre-courant de la circulaire n°166 de l'administration centrale». Les salaires sont qualifiés de «misérables» et qui, soutient la coordination, ne permettent aux travailleurs qu'une maigre couverture d'un maximum de 10 j par mois. Le logement est aussi parmi les revendications, la coordination assure que «le secteur n'a jamais bénéficié de quotas, en sus de la mauvaise gestion par l'administration, des logements existants et à ce jour, détournés au profit d'indus occupants ou encore de directeurs occupants plus d'un logement...» Les syndicalistes n'oublient pas de parler du «statut de vacataire qui perdure depuis plus de 10 ans pour une catégorie de personnel», comme ils évoquent le favoritisme dans le recrutement externe au détriment de la promotion des travailleurs (...), la centralisation des commissions paritaires (PSEP et PEP), le silence total quant au projet de révision du statut particulier du secteur, les sanctions arbitraires à l'encontre des travailleurs, les représailles de l'administration contre les syndicalistes... En bref, il ne s'agit de pas moins de 15 revendications sériées et présentées par la coordination. Certains travailleurs du secteur, rencontrés en aparté, et après avoir requis l'anonymat, ont évoqué beaucoup d'autres points. Le problème des salaires est souvent revenu sur le tapis «frisant l'injustice pour ne pas dire plus!». Quant à la notation pour l'octroi des primes, selon eux, «les gestionnaires ne seraient pas justes!» Et les mêmes d'évoquer surtout «les sanctions souvent non justifiées qui frappent surtout les gens sans «protection». Et tous de se dire «concernés par les actions entreprises par le syndicat». L'un d'eux conclut en disant: «La hogra, c'est terminé ! Il faut bien que les choses changent!».