L'Union nationale des parents d'élèves (UNPE) appelle les enseignants à mettre fin à leur mouvement de protestation.Joint par téléphone hier, M. Ahmed Khaled, président de l'UNPE, a estimé en effet qu'il est nécessaire que les enseignants reprennent le travail afin de ne pas mettre en péril l'avenir de leurs élèves. «Le programme scolaire a accusé un retard considérable depuis le début de l'année à cause de l'avènement de la grippe porcine et de plusieurs grèves cycliques, notamment celle lancée par les lycéens à cause de la surcharge du programme. Cette grève illimitée risque à son tour d'engendrer des conséquences graves», a soutenu l'interlocuteur. A cet effet, les représentants des parents d'élèves ont convié avant-hier les représentants des deux syndicats autonomes de l'éducation nationale, à savoir, l'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation nationale) et le Cnapest (Coordination nationale autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) de trouver une solution aux problèmes du secteur qui perdurent. Et bien que les deux syndicats n'aient pas exprimé leur décision finale, M. Ahmed Khaled se déclare optimiste. «Même si la reprise n'est pas effective à partir de demain (aujourd'hui), je suis convaincu que les enseignants vont le faire dans les deux ou trois jours qui suivent». Et d'ajouter : «Les revendications des enseignants sont légitimes, mais la grève doit être le dernier recours à entreprendre». Selon le même interlocuteur, «le dialogue est le meilleur moyen pour les enseignants d'aboutir à leur objectif». Par ailleurs, les parents d'élèves appellent le ministère à appliquer les décisions prises en 2009 et qui consistent en la satisfaction de la plateforme de revendications des enseignants soulevée à maintes reprises. Déclenché depuis deux semaines, le débrayage est motivé par trois dossiers. Outre le régime indemnitaire, la corporation de l'éducation nationale revendique la prise en charge du dossier relatif aux œuvres sociales et celui de la santé du travail. Il y a lieu de rappeler que le ministère de Benbouzid a brandi une menace de radiation à l'encontre des enseignants si ces derniers persistaient dans leur entêtement. L'ultimatum fixé par le ministre expire aujourd'hui. A l'heure où nous mettons sous presse, les deux syndicats n'ont rendu publique aucune nouvelle décision. Selon M. Dziri, SG de l'Unpef, la décision revient à la base. «Ce sera à la base de décider de l'arrêt ou du maintien de la grève».