Les eaux usées dans la vallée de la Soummam constituent un grand problème écologique. Leur traitement n'est toujours pas d'actualité. Toutes les localités qui sont situées à proximité des rivières les plus importantes de cette région (oued Amarigh, oued Sahel, oued Soummam) déversent les eaux usées dans ces cours d'eau. En effet, tous les réseaux d'évacuation des eaux usées débouchent dans ces rivières, sans transition, les transformant par conséquent en des immenses égouts à ciel ouvert, où des odeurs nauséabondes et des exhalaisons pestilentielles s'y dégagent, et ceci sans évoquer la coloration anormale des eaux, signe de pollution. Le hic, c'est que cette pollution risque de se répercuter sur les ménages, ceux-ci même qui sont derrière cette situation kafkaïenne. Lorsque l'on sait que les forages des différentes communes de la vallée de la Soummam sont situés sur les berges de ces rivières polluées. La contamination, selon un ingénieur en hydraulique, peut se produire mais à long terme. «Cela dépend de la nature géologique du sol et de la couche terrestre qui sépare les eaux polluées des oueds et les nappes phréatiques», conclut-il. Toutefois, ce qui demeure déplorable dans tout cela, c'est l'inexistence de stations d'épuration des eaux ménagères et industrielles dans la région. Nonobstant le fait qu'il existe beaucoup de zones d'activité qui sont hautement polluantes. A l'image de la ZAC d'Akbou qui déversent à elle seule d'importantes quantités de ses eaux industrielles chargées de produits chimiques nocifs pour l'homme, la faune et la flore. Mais peut-être que cette situation ne durerait pas longtemps puisque, selon le directeur de la subdivision hydraulique d'Akbou, Titouah Zouro, un projet d'implantation d'une station d'épuration des eaux usées au niveau de la ZAC d'Akbou est en cours d'étude afin d'enrayer ce grand problème de pollution hydrique qui risque à moyen ou à long terme de produire des calamités. Par ailleurs, la réalisation d'une station d'épuration à Tazmalt traîne toujours et ce depuis des années.