Plusieurs interventions ont été effectuées hier par la protection civile au niveau de la wilaya d'Alger. Le bilan qui nous a été communiqué fait état de l'effondrement de deux baraques précaires à El Madania, suite à la détérioration d'une canalisation d'eaux usées et débordement des eaux pluviales. Aucune victime n'est à déplorer, nous a confirmé le commandant Achour de la protection civile, qui nous a aussi parlé de l'effondrement partiel d'un mur de clôture d'une habitation à la rue Mustapha Serir, dans le même quartier. Il n'y a pas eu de victime, a signalé notre interlocuteur. Le bilan fait état également du renversement d'un fourgon de transport de voyageurs sur l'autoroute Blida-Alger au lieu dit domaine El Hadj, causant 9 blessés évacués vers l'hôpital de Douéra par le biais des secours médicalisés de la protection civile. De même, est-il indiqué, une infiltration des eaux pluviales s'est produite à l'intérieur de deux habitations situées à hauteur de la gare ferroviaire d'Oued Semmar, à Alger. La situation a été prise en main par une unité de la protection civile. Le commandant Achour nous a confirmé la survenue d'une collision entre un camion et un bus sur la r n 5, dans la commune de Tidjelabine. Le bilan fait état de 8 blessés évacués vers l'hôpital de Boumerdès par les secours médicalisés de la protection civile. Dans la commune de Bab El Oued, rue Rabah Bissas, quatre anciennes villas se sont effondrées. Une dizaine de familles se retrouve ainsi à la rue. L'effondrement a engendré des blessures à plusieurs personnes, parmi elles, une vieille femme qui a été touchée au niveau des deux membres inférieurs. M. Touder, propriétaire de la villa n° 68, hébergé actuellement par des voisins, nous a expliqué que la catastrophe s'est produite hier vers les coups de 2 h du matin. Les maires de Bab El Oued et Bologhine, accompagnés de deux officiers de police, ont rendu visite aux sinistrés pour s'enquérir de leur situation. Les officiels ont fait part de leur préoccupation quant au danger que représente le vieux bâti dans les deux communes. Pour les élus, «le poids des ans et celui de l'indifférence des hommes ont contribué à aggraver la situation». MM. Zekraoui et Mebrak, les habitants de la villa n°70, sont inconsolables : «On se retrouve les mains vides, on n'a même pas où se protéger contre ces pluies qui font des ravages. Nos maisons se sont écroulées suite à un délaissement total de la part des autorités». Les deux sinistrés disent avoir signalé tous ces problèmes à maintes reprises. «Malheureusement, on n'a rien vu venir jusqu'à la survenue de l'événement». Une autre victime a ajouté pour sa part que «la cause principale de cet effondrement est la déviation dans notre direction des canalisations d'eaux usées par un résidant». Ce propriétaire a ramené des travailleurs qui ont refait et déplacé la canalisation. La montée des eaux de pluie qui se sont mélangées aux eaux usées a provoqué une pression qui a fait éclater les canalisations. En tout état de cause, le mal est fait. L'urgence, maintenant, est de trouver un toit pour abriter les sinistrés en attendant la rénovation des vieilles bâtisses.