Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a rendu jeudi à Alger un vibrant hommage au défunt directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi, connu sous le nom de Si El-Ghouti, le qualifiant de "frère d'arme". "Nous avons, moi et Si El-Ghouti, rejoint l'Armée de libération nationale (ALN) le même jour. Nous nous connaissions depuis 53 ans (bien 53 ans). Nous avons eu une seule préoccupation : l'intérêt et la défense de la nation", a affirmé M. Zerhouni à l'occasion de la cérémonie de clôture d'une session de formation des chefs de Sûreté de daïras à l'Ecole supérieure de police de Chateauneuf. "Notre seul but était l'indépendance de l'Algérie pendant la Révolution avant que nous nous attelions l'un et l'autre à l'édification du pays", a encore noté M. Zerhouni. Le ministre a relevé qu'Ali Tounsi a accepté, durant les années 1990, "la lourde responsabilité de diriger la DGSN dans des conditions très difficiles au moment où certaines personnes fuyaient la responsabilité". Il a indiqué qu'Ali Tounsi, qui a géré avec doigté la DGSN, a fait de la défense de l'Etat de droit une préoccupation majeure, ajoutant que le ''défunt frère nous a été ravi d'une manière subite et inattendue". S'adressant à l'assistance composée de hauts responsables de la Sûreté nationale, ainsi que du DGSN par intérim, le commissaire divisionnaire de police, M. El Affani Aziz, le ministre a indiqué, par ailleurs, que "les services de police se présentent parmi les premières façades de l'Etat exposées à l'opinion publique et l'ensemble de l'Etat peut être jugé sur la manière dont vous assumez votre responsabilité". Pour rappel, M. El Affani Aziz a été nommé DGSN par intérim quelques jours après le décès d'Ali Tounsi. Agé de 55 ans et titulaire d'une licence en droit et d'une post-graduation en droit pénal, M. El Affani Aziz cumule une longue expérience dans les rangs de la Sûreté nationale, totalisant 28 années de service, dont 20 années comme responsable dans les services opérationnels, notamment en tant que chef de la police judiciaire de la capitale (1995-2002), où il s'est distingué dans la lutte anti-terroriste d'une manière "remarquable" dans les zones les plus exposées telles qu'Alger, Jijel et Boumerdès.