Le ministre d'État, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a rendu jeudi un vibrant hommage au défunt directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi. Ce fut lors de la cérémonie de clôture d'une session de formation des chefs de Sûreté de daïras à l'École supérieure de police de Châteauneuf (Alger). Il a qualifié le défunt «de frère d'armes»- l'appelant Si El Ghaouti- de son nom de guerre. Le ministre a souligné : «nous avons, moi et Si El Ghouti, rejoint l'Armée de libération nationale (ALN) le même jour. Nous nous connaissions depuis 53 ans. Nous avons eu une seule préoccupation : l'intérêt et la défense de la nation». Il a ajouté : «on a continué ensemble à servir la nation et à lutter pour instaurer la sécurité des citoyens». Rappelons que le directeur général de la Sûreté nationale a été assassiné le 25 février 2010- dans son bureau- par un des subordonnés, un cadre de la police. Ce dernier était pourtant considéré comme un ami du défunt. Il s'agit de l'ex-colonel Chouaïb Oultache. (Il a rejoint les rangs de la police grâce à Ali Tounsi). Tayeb Belaiz, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a affirmé jeudi, en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la Nation :«Oultache est sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour homicide volontaire». L'instruction est menée par le tribunal de Bab El Oued, territorialement compétent, car le siège de la DGSN, lieu du meurtre, se trouve dans le territoire couvert par cette juridiction. Il fera savoir que «plusieurs cadres de la DGSN, présents au moment du drame, ont été déjà auditionnés par le juge d'instruction sur les circonstances exactes de l'assassinat». Le ministre de la Justice a indiqué «qu'un expert psychiatrique sera désigné pour l'ex-colonel Chouaïb Oultache, assassin présumé de Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale». Il a précisé «que la décision appartient au magistrat instructeur. Mais il est sûr qu'un expert psychiatrique sera désigné pour Oultache. Il aura à établir un rapport». Soulignons que dans le cas de la confirmation de cet état psychologique, le présumé assassin pourrait bénéficier de circonstances atténuantes lors du jugement. Dans le cas contraire, il sera tenu entièrement responsable de son forfait.