Une affaire de falsification de documents officiels était inscrite lundi au rôle de la session criminelle siégeant au niveau de la cour de Sidi Bel Abbès. Selon l'arrêt de renvoi, le trafic a été découvert fortuitement par les enquêteurs de la police judiciaire de Sidi Bel Abbès qui ont procédé à l'arrestation du dénommé Ch. Y., âgé de 20 ans. Les policiers n'en revenaient pas lorsqu'ils avaient découvert dans son domicile un important lot de documents officiels (actes de naissance vierges, registres du commerce, passeports, permis de conduire et cartes d'identité nationales falsifiés, des cartes grises ainsi que des sceaux étatiques). Le frère de la personne recherchée, K. Y., a été arrêté sur les lieux. Lors de son interrogatoire, il a reconnu qu'il s'adonnait à ce genre de trafic moyennant de fortes sommes d'argent. B. A., un autre mis en cause demeurant à Aïn Témouchent, a été arrêté à bord d'un véhicule de marque Opel et en possession de documents falsifiés, dont le permis de conduire. Ce dernier a également fait l'objet d'une interpellation. Ce lundi à la barre, le principal accusé s'est rétracté en niant les griefs retenus contre lui. «Ces documents étaient dans un sachet que j'ai ramassé dans la rue. Je suis innocent», a-t-il répondu à la présidente du tribunal criminel. Son coaccusé a déclaré qu'il ignorait comment son permis de conduire a pu être retrouvé chez Ch. Y. Le représentant du ministère public a fait remarquer les déclarations contradictoires des prévenus par rapport à celles qu'ils ont formulées lors de l'instruction. Il a requis une peine de 20 ans de réclusion contre Ch. Y. et 5 ans contre B. A. Les avocats de la défense ont plaidé les circonstances atténuantes au bénéfice de leurs mandants respectifs. Au terme des délibérations, le tribunal criminel donnera son verdict final le 25 mars.