L'Iran a semblé hier légèrement infléchir sa position sur un échange d'uranium en envisageant de remettre, en une seule fois mais sur son territoire et de manière simultanée, 1200 kg de son uranium enrichi à 3,5% pour recevoir du combustible pour son réacteur de recherche. «Nous sommes prêts à donner 1200 kg (d'uranium enrichi à 3,5%) pour recevoir simultanément 120 kg de combustible enrichi à 20%» pour le réacteur de recherche de Téhéran, «mais à condition que l'échange ait lieu en Iran et de manière simultanée», a déclaré Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA). C'est la première fois que l'Iran évoque l'échange, en une seule fois, d'une telle quantité de 1200 kg de son uranium faiblement enrichi contre le combustible dont il a besoin pour son réacteur de recherche médicale de Téhéran. La question des stocks d'uranium est au cœur du contentieux entre l'Iran et les capitales occidentales qui le soupçonnent de chercher à acquérir l'arme atomique. Pour fabriquer une bombe nucléaire, il faut du combustible enrichi à 90%. L'Iran a le «droit» d'enrichir l'uranium à hauteur de 100% mais ne va pas le faire car il «n'en n'a pas besoin», a indiqué M. Salehi. Le Conseil de sécurité de l'Onu a déjà adopté cinq résolutions, dont trois assorties de sanctions, pour exiger de l'Iran qu'il suspende ses activités nucléaires sensibles, notamment l'enrichissement de l'uranium. Téhéran les a toutes ignorées.