Prévu pour hier dans l'enceinte du tribunal de Bir Mourad Raïs, le procès du désormais «scandale de Sonelgaz», dans lequel sont poursuivis 19 cadres des œuvres sociales (Fosc), a été ajourné au 7 avril. Plusieurs griefs sont retenus contre les mis en cause, parmi lesquels figurent sept responsables placés sous contrôle judiciaire. Il s'agit, entre autres, de transactions douteuses remontant à l'année 2004, détournement de deniers publics, trafic d'influence et non-respect de la réglementation régissant la procédure d'octroi des marchés. En tout et pour tout, le montant du préjudice financier causé aux œuvres sociales de Sonelgaz s'élève à 100 milliards de dinars. Cette affaire risque de noircir davantage l'image du département de l'énergie en charge du secteur le plus rentable du pays, tout comme celle de Sonatrach qui «a terni l'image de l'Algérie» de l'avis de Chakib Khelil. Cela dit, la décision de reporter le procès au 7 avril prochain, entérinée hier par le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs, a été motivée par la requête déposée par la défense des accusés. Demande où il est mis en exergue le fait nouveau ayant trait à la décision de la direction du Groupe Sonelgaz de se constituer partie civile dans cette affaire. «Il s'agit d'une décision de dernière minute prise la veille de la tenue du procès par les avocats mandatés par les personnes incriminées qui ont demandé son report à une date ultérieure», indique-t-on. De ce fait, en sus du syndicat de l'entreprise représenté par Bouaza Mohamed qui s'est déjà constitué partie civile dans le cadre du traitement de cette affaire par la justice, la direction de Sonelgaz a décidé de faire de même. Les personnes incriminées toujours à leur poste De source fiable, l'on apprend aussi que les 19 individus incriminés dans le cadre de cette affaire sont toujours employés par la Sonelgaz. Aucune d'entre elles n'a fait l'objet d'une rupture de sa relation de travail avec l'entreprise, ni par le biais d'un licenciement, d'une démission ou tout autre forme de cessation temporaire de son activité professionnelle. Parmi ces accusés, dont sept sont placés sous contrôle judiciaire, on peut citer le président du syndicat de l'entreprise, membre du comité de participation, le SG de la fédération de l'énergie, le SG de la mutuelle, et secrétaire national à la centrale syndicale chargé des conflits, le directeur général du fonds des œuvres sociales et culturelles, 'ancien directeur du fonds des œuvres sociales et culturelles, actuel directeur de la filiale de Sonelgaz maintenance du parc véhicules (MPV), un membre du conseil d'administration des œuvres sociales, le président de la commission des finances, et le président du syndicat SDA, le président de la commission des marchés, le chef de département de la région d'Alger, le vice-président de la commission des marchés et le chargé de l'infrastructure.