Les travaux du 9e congrès du Front de libération nationale (FLN) se sont ouverts hier matin à la coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf, à Alger, sous la présidence de Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général de l'instance exécutive du parti. Ce neuvième congrès, qui devra constituer les assises d'un «nouveau front» avec «le retour aux sources», les anciennes appellations des structures du parti devront être approuvées par le congrès, à savoir le bureau politique, le comité central et le secrétaire général du parti, a vu la participation de plus de 3500 délégués. Outre la liste nationale élaborée par le secrétaire général, comptant entre 150 et 200 délégués ainsi qu'une cinquantaine de délégués représentant la communauté nationale établie à l'étranger, près de 1080 délégués, parmi lesquels des jeunes et des femmes assistent aux travaux en tant qu'élus des mouhafadhate du parti, aux côtés de 1594 autres représentants des kasmas exécutives, des élus du parti au Parlement, des secrétaires de mouhafadhate. Dans les coulisses, l'on évoque environ 7000 participants entre délégués et participants. Ces derniers toutefois ne peuvent prétendre ni au vote ni à la candidature. Ce sont en général «des dissidents qui ont réintégré les rangs», nous confie une source du parti. La quasi-totalité des membres du gouvernement étaient présents ainsi que des personnalités politiques à l'instar de l'ancien président de la république Chadli Bendjedid. On n'a, par contre, pas aperçu l'ancien président Zeroual, ni Ali Benflis auxquels des invitations ont été adressées. Parmi les invités de pays étrangers présents, l'on citera le président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz, le ministre des Affaires étrangères du Soudan, le SG du parti socialiste syrien et celui du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de Tunisie ainsi que des délégations du Fatah et du Hamas palestinien, que Belkhadem a d'ailleurs exhortées lors de son allocution d'ouverture à œuvrer pour l'unité du peuple palestinien, mais aussi d'autres délégations de partis politiques étrangers (chinois, coréens, cubains…). 45 partis étrangers, d'obédience socialiste pour la plupart, ont été invités, représentant 34 pays ainsi que 22 partis politiques algériens, y compris le PT de Louiza Hanoune qui était présente hier à la coupole dont les démêlés avec le FLN sont connus de tous. Le secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia a été accueilli à son arrivée par Abdelaziz Belkhadem qui a également loué dans son discours l'alliance présidentielle. A côté de ces personnalités politiques, des représentants de la société civile et du corps diplomatique accrédité à Alger ont été également conviés. Les travaux devaient reprendre tard dans l'après-midi d'hier avec l'installation du bureau du congrès ainsi que la mise en place de plusieurs commissions, dont la commission de validation de la qualité de membre, la commission des candidatures, la commission du programme général, la commission des institutions, ainsi que la commission de la politique générale. L'élection du secrétaire général du parti, des membres du bureau politique et ceux du comité central interviendra le dernier jour, soit demain. A noter que malgré quelques bousculades au niveau des accès à la salle, les travaux se sont déroulés dans le calme et la sérénité. Lors de son allocution, Belkhadem a été largement applaudi et des cris fusaient dans la salle réclamant une ou'hda thania (deuxième mandat). Les dissensions d'avant le congrès se sont-elles enfin estompées ? C'est la suite des travaux avec l'installation des commissions ainsi que l'élection des membres du bureau qui nous renseigneront davantage.