Atteinte à la pudeur, port d'arme prohibée, détention et consommation de stupéfiants étaient les chefs d'accusation pour lesquels devait répondre mercredi S. B., âgé de 29 ans, devant la cour criminelle. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte à la soirée du 5 septembre 2008 et a eu pour théâtre la commune de Sfisef. La victime, H. S., âgée de 10 ans à l'époque des faits, exerçait le métier de porteur et offrait ses services aux clients de la résidence El Nadjah, dans la commune de Sfisef, où l'accusé travaillait. Ce dernier avait, le soir en question, usé d'un subterfuge pour attirer l'enfant. Une fois arrivé dans un endroit isolé, l'inculpé a sorti un couteau pour attenter à la pudeur du mineur sous la menace de son arme. Durant les différentes étapes de l'enquête judiciaire, l'inculpé a reconnu tous les griefs retenus contre lui. Il s'est, cependant, rétracté hier lors de son procès en déclarant : «L'enfant a essayé de me voler. Pour se protéger, il a prétendu aux policiers que j'ai abusé de sa personne. Ce n'est pas vrai !» Appelée à la barre, la jeune victime a reconnu son agresseur et a relaté le moment d'horreur durant lequel l'accusé lui a fait subir les pires sévices sexuels. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits en mettant en exergue le traumatisme que traînera certainement l'enfant le restant de ses jours. Il a conclu son réquisitoire en requérant une peine de 8 années de réclusion criminelle. L'avocat de la défense a demandé l'acquittement pour l'accusation d'attentat à la pudeur et les circonstances atténuantes pour le port d'arme prohibée et détention de drogue. Au terme des délibérations, la cour a condamné S. B. à 4 ans d'emprisonnement, assortie d'une amende de 15 millions de centimes au profit de la victime, à titre de dédommagements.