La compagnie française éprouve des difficultés sur le marché algérien, si l'on se fie aux déclarations du vice-président du comité exécutif et directeur général de la branche chimie, François Cornélis. Total s'est associé avec Sonatrach dans le cadre de la réalisation d'une usine pétrochimique en Algérie en 2013, d'une valeur dépassant 3 milliards de dollars. S'exprimant hier sur les colonnes du quotidien français Les échos, M. Cornélis a affirmé que les responsables de Total sont «très enthousiastes sur ce projet, mais il se heurte à plusieurs difficultés». La première contrainte relevée par le dirigeant de Total est celle de la «disponibilité d'éthane en quantité suffisante, dans la durée, et au prix indiqué». La deuxième est la modification récente de la législation sur les investissements, qui impose la majorité de l'actionnariat pour la partie algérienne, ainsi qu'un financement en dinars auprès des banques locales. «Nous sommes en discussion sur tous ces points», a tenu à signaler le DG de Total. Cette alliance Sonatrach-Total pour la réalisation d'une usine de pétrochimique remonte au mois d'août 2008. La commission européenne avait autorisé la création d'une société mixte pour la construction d'un complexe pétrochimique à Arzew. Ce projet comprend la réalisation d'un craqueur d'éthane et de trois lignes de produits. Le démarrage des unités est prévu en 2013. Certaines sources avaient même annoncées le report du projet vers 2014.