Selon des sources judiciaires, le tribunal de Theniet El Had abritera, le 19 avril, un des procès les plus attendus par la population de la capitale des Hauts Plateaux. Un procès qui ne manquera pas d'être ponctué par des révélations relatives aux agissements des 17 notables incarcérés pour, notamment, dilapidation de deniers publics et infraction au code des marchés publics. Fichouche Rabae, placé sous mandat de dépôt en 2009, sera le principal inculpé dans cette affaire de dilapidation de deniers publics (85 milliards de centimes) qui sera traitée par la juridiction du pénal de Theniet El Had. 17 autres inculpés et incarcérés au terme de leur audition, seront également présents au box des accusés. Il est à préciser que lors de l'instruction déclenchée suite à une plainte du maire de Tiaret (Bekki Omar), pas moins de 120 personnes défileront également pour répondre au magistrat en charge de faire la lumière sur cette affaire dont les faits remontent à 2008. Il est à rappeler que Fichouche Rabae a fait l'objet d'une suspension. Par on ne sait quel hasard, ce dernier fut rappelé pour occuper le poste de chef de cabinet du wali par intérim. En 2006, il est nommé chef de daïra de Tiaret, puis chef de daïra de Sétif en 2009. Il fut placé sous mandat de dépôt le 11 décembre de la même année au même titre que 17 personnes dont des présidents d'APC, des vice-présidents, des responsables de subdivision au niveau des services de l'urbanisme, travaux publics ainsi que des chefs d'entreprise impliqués directement dans cette mascarade où la wilaya a subi un préjudice de 85 milliards de centimes. Ce sera, notent certaines sources, «un procès spectaculaire tant il mettra en évidence les ruses et subterfuges utilisés par les notables et commis de l'Etat pour détourner des deniers publics». A ce titre, notre source indique que bon nombre de procès se tiendront dans les jours à venir comme pour imager une sorte de chasse aux sorcières qui aurait été déclenchée par les services de sécurité et la justice. Les faits de cette affaire Tout a commencé en 2008 lorsqu'une rumeur circulait faisant état de la visite du président de la République dans la wilaya de Tiaret. Devant la persistance de cette rumeur, le chef de daïra, M. Fichouche, décida de constituer une commission dont il était président, laquelle devait être en charge de préparer et organiser une campagne d'embellissement et de réhabilitation de certaines infrastructures de diverses natures qui se trouvaient sur le trajet devant être emprunté par la délégation présidentielle. Pour ce faire et arguant l'imminence de la visite, la commission avait délivré des bons de commande à bon nombre d'entreprises. En 2009 et au terme d'une hospitalisation de 3 mois, le président d'APC découvrit le pot aux roses. Des bons de commande sous forme de recommandations dont les travaux n'avaient pas été réalisés et dont les auteurs avaient empoché l'argent. Suite à cela, le maire avait fait l'objet de pression exercée par ses pairs qui tentaient de le décrédibiliser. Devant cette situation et dossier en main, ce dernier décida de déposer plainte auprès des services de police concernés. Aussitôt averti, le wali s'est porté partie civile. Suite à l'instruction, les services de police ont été instruits de procéder à l'arrestation des personnes impliquées dans ce scandale. Au vu des faits, il est attendu de nouvelles révélations de la part des personnes incriminées.