Des habitants du quartier Sidi Hassan, dans la commune de Chéraga, s'insurgent contre la réalisation, en cours depuis trois mois, d'un marché à proximité d'une école primaire, d'un collège et d'une bibliothèque en construction. Une requête accompagnée d'une pétition (38 signatures) a été adressée, dès janvier dernier, notamment au président de l'APC et au chef de cabinet de la circonscription administrative de Cheraga, demandant l'annulation du projet. Les pétitionnaires jugent en effet que le projet constitue une source de dérangement, surtout pour les écoliers. «Construire un marché à 10 m des établissements pédagogiques est incompatible et inadéquat. Nos enfants ne pourront pas suivre leurs cours, ce qui va se répercuter sur leur rendement scolaire», affirme, au Temps d'Algérie, Saïd Boudaoud, qui réside dans les environs immédiats du chantier et qui a signé la pétition. «Sur quelle base est établie l'étude du projet ?», s'interroge-t-il. Pour Hamou, c'est la réalisation d'une annexe communale qui s'avère prioritaire. Initialement, ce projet portait sur la construction d'une crèche, rappelle M. Boudaoud. Par la suite, les services de l'APC ont décidé d'affecter l'assiette à la construction d'un marché. Faute de placer la plaque du chantier, les 500 habitants voisins du chantier n'ont pas été avertis de ce changement. Selon Yacine, le chef du projet, le marché ne causera aucun désagrément car il s'agit de créer un marché parisien (ouvert uniquement la matinée) de vingt étals. De plus, son ouverture fera éviter aux citoyens les déplacements jusqu'au centre-ville. D'autres habitants du quartier sont favorables à l'implantation de cette structure. «Ce marché est une nécessité», dit Mohamed.