Afin d'assurer la sécurité alimentaire, l'Etat s'est engagé à renforcer ses capacités de stockage. Des espaces de stockage à froid, des abattoirs et des silos seront ouverts dans le but de constituer un véritable stock de guerre. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a annoncé, hier lors d'une réunion, que les sociétés de gestion de l'Etat, SGP Proda, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l'Office national interprofessionel du lait (Onil) vont être dotés de moyens financiers conséquents pour réaliser des aires de stockage de certains produits qui enregistrent une forte demande, notamment durant certaines périodes de l'année. La Badr a été désignée pour octroyer des crédits à ces derniers avec un taux d'intérêt bonifié pris en charge par le ministère de l'Agriculture. Dans le même sillage, plusieurs mesures de régulation des prix des produits alimentaires de large consommation sont prévues pour lutter contre la spéculation et la hausse des prix durant le mois de Ramadhan. Une réunion consacrée à la mise en œuvre des décisions prises lors du Conseil interministériel de février a été organisée au ministère du Commerce, regroupant les membres de la commission de coordination installée pour appliquer les mesures envisagées. M. Djaâboub a annoncé également une multitude de mesures qui permettront de répondre à une forte demande mais aussi de prévenir une inflation des prix. Il est donc question d'importer 5000 tonnes de viande bovine et ovine congelée, l'opération est prise en charge par la SGP Proda. Cette dernière a été instruite de stocker pour le mois sacré 4000 tonnes de viande blanche auprès des opérateurs nationaux. De plus, des autorisations seront délivrées aux opérateurs privés par le ministère de l'Agriculture afin d'importer 10 000 tonnes de viande ovine fraîche. Le ministre a souligné que l'Onil doit disposer de son côté d'un stock supplémentaire de 30 000 tonnes de poudre de lait pour la période de Ramadhan. La SGP Proda est également chargée d'importer 1000 tonnes de citron. Le concentré de tomate sera éventuellement importé si la production nationale ne parvient pas à répondre à la demande. Il a été décidé de confier à l'OAIC la régulation de l'importation des légumes secs pour maintenir les prix à des niveaux acceptables.