Mardi, le Conseil des Participations de l'Etat (CPE) a donné son accord de principe pour le financement de nouvelles infrastructures destinées au renforcement des capacités de stockage de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). L'annonce a été faite hier matin sur les ondes de la chaîne III, par Nourredine Kahal, directeur général de l'OAIC. Le financement sera assuré par un crédit long terme de 30 ans avec une période de différé de payement de 10 ans et un taux d'intérêt de seulement 1%. Les banques publiques ont été sollicitées par le CPE pour procéder au montage financier. L'Office va bénéficier ainsi d'une enveloppe de 32,5 milliards de dinars pour la construction de nouvelles infrastructures d'une capacité de stockage de 8,5 millions de quintaux. Pour le DG de l'OAIC, la mobilisation de moyens de stockage supplémentaires est devenue incontournable. D'un côté, les capacités de stockage actuelles sont saturées et de l'autre, la prochaine récolte céréalière s'annonce bonne. La mobilisation de moyens de stockage supplémentaires va permettre à l'Office de disposer d'une capacité instantanée de stockage, entre silos et magasins, de 40 millions de quintaux. L'Office pourra ainsi constituer un stock de sécurité de six mois de consommation. L'Algérie a fait des économies de 2 milliards de dollars en 2009 Le même intervenant a révélé, par ailleurs, que son Office a élaboré un nouveau plan pour le financement de la collecte de la production céréalière de la prochaine saison. «Nous avons besoin de 96 milliards de dinars pour la prochaine saison céréalière. La BADR va financer la moitié de ce plan de financement», précise-t-il. La collecte de la production céréalière de la saison dernière a coûté à l'office 70 milliards de dinars, dont 20 milliards de dinars ont été apportés par la BADR. Par ailleurs, Nourredine Kahal a signalé que les mesures de soutien à la céréaliculture et la récolte exceptionnelle de la saison dernière ont permis au pays d'économiser plus de deux milliards de dollars durant l'année 2009. «La facture alimentaire -qui était de 3,250 milliards de dollars en 2008 a baissé de près 60% durant l'année écoulée- pour atteindre seulement 1,100 milliard de dollars», a-t-il signalé. L'Algérie a réussi à satisfaire tous ses besoins en matière de blé dur et d'orge. La récolte de blé tendre peut couvrir cinq mois de besoins du marché local.