Les problèmes dans le secteur de l'éducation nationale n'en finissent guère et la menace qui plane sur l'année scolaire ne fait qu'empirer de jour en jour. A la déstabilisation des élèves, s'ajoutent les mauvais résultats enregistrés, le cafouillage observé dans le planning des vacances et l'échec flagrant de l'application du programme de rattrapage des cours. Cette année scolaire, qui a eu d'ailleurs beaucoup de mal à commencer, a dû être celle qui a enregistré le plus grand nombre de facteurs déstabilisateurs. Ni enseignants, ni fonctionnaires, ni encore les élèves n'ont eu cette chance de passer une année ordinaire. A l'approche des examens déterminants de fin d'année, le bras de fer se poursuit entre les syndicats du secteur et le département de Benbouzid. Après avoir échoué dans la mission de médiateur entre les deux parties en conflit permanent, l'association des parents d'élèves tente de sauver ce qui reste de cette année. Mais les propositions formulées semblent être indésirables, faisant ainsi des élèves le véritable «bouc émissaire» d'un conflit qui ne trouve pas de fin. Ainsi, le ministre de l'Education nationale vient couper court à toutes les initiatives faites pour aider les élèves à mieux affronter les examens de fin d'année. Il tranche sur le déroulement de l'examen du baccalauréat et écarte toute possibilité de reprise du système de rachat pour augmenter les chances de réussite. Dans une déclaration faite jeudi, Boubekeur Benbouzid maintient l'organisation d'une seule session du bac à la date fixée auparavant. «Les épreuves du baccalauréat 2010 se dérouleront en une seule session et à la date fixée préalablement, c'est-à-dire le 6 juin», a-t-il affirmé en marge des festivités de la célébration de la Journée du savoir. Les cours achevés le 25 mai Dans le même contexte, le premier responsable du secteur a démenti toute information faisant état de l'instauration de la moyenne de neuf sur dix comme moyenne minimum pour l'admission au baccalauréat. «La moyenne requise restera de 10/20 à l'instar des années précédentes», a-t-il encore ajouté. Evoquant le retard accusé dans l'enseignement du programme à cause de la grève observée par les enseignants pendant plusieurs semaines, le ministre a affirmé que ce retard a été estimé à 10 jours seulement par la commission chargé du suivi des programmes pédagogiques. Les enseignants ont pu, selon le ministre, rattrapé une semaine après les vacances de printemps. Une décision a été prise pour rattraper ce qui reste. «Les trois jours restants seront rattrapés en dispensant des cours les samedis», a-t-il encore ajouté. Le ministre reste intransigeant en affirmant que la clôture de l'année scolaire aura lieu à la fin du mois de mai. «Tous les programmes scolaires seront finalisés normalement le 25 mai», a-t-il souligné. Il affirme avoir instruit tous les enseignants pour dispenser des cours selon un rythme normal, sans avoir recours à la précipitation, dont l'impact sera une mauvaise assimilation de la part des élèves. A propos des sujets de l'examen du bac, M. Benbouzid a affirmé qu'ils ne sont pas encore élaborés. «Les sujets de cet épreuve ne seront élaborés qu'après la finalisation du programme scolaire. Ils porteront uniquement sur les cours dispensés durant l'année scolaire», a-t-il rassuré.