Les mots ne suffisent pas pour décrire la détresse des 8 greffiers accusés à tort et incarcérés durant 36 mois. Depuis 1999, date à laquelle pour la deuxième fois ils ont bénéficié d'un acquittement de la la cour criminelle de Tizi Ouzou, les 8 greffiers sont dans l'expectative. Bien que blanchis deux fois par l'instance judiciaire de Tizi Ouzou (1998 et 1999), les 8 greffiers ayant exercé au sein du tribunal de Abane Ramdane et auxquels on reprochait d'avoir des accointances avec les groupes terroristes ne cessent de chercher un tant soit peu de reconnaissance de la part de l'appareil judiciaire. «Toutes nos démarches en vue d'arracher une reconnaissance de la justice et notre réintégration restent vaines», déplore un des greffiers requérant l'anonymat. 11 années après, ces personnes que la justice avait blanchies, sont en quête d'une justice qui refuse de les indemniser, voire de leur rendre leurs droits civiques.