Dans le cadre du projet portant rénovation de la bâtisse abritant les services de l'APC d'Alger-Centre, place Emir Abdelkader, l'assemblée a décidé de délocaliser la quasi-totalité des guichets de l'état civil vers les locaux de Promy. Cette délocalisation, qui n'a pas touché le service archives, durera le temps de terminer les travaux de rénovation des locaux de ce service. L'APC d'Alger-Centre a délocalisé, lundi matin, la plupart des guichets de l'état civil de son siège vers la rue Larbi Ben M'hidi, où des locaux commerciaux inexploités depuis deux ans ont été «mis à la disposition de l'APC» par le groupe Cherfaoui qui gère l'enseigne Promy (vente des effets vestimentaires). «Tous les guichets du service de l'état civil ont été délocalisés, sauf celui des archives», affirme Hakim Bettache, vice-président de l'APC chargé des affaires sociales. Ainsi, les habitants de la commune d'Alger-Centre sont orientés, depuis lundi, vers les anciens locaux du magasin Promy pour demander tout document administratif, sauf l'acte de naissance n°12 et l'acte de naissance 12 S (exigé dans le dossier de demande de passeport biométrique). Ces deux derniers documents sont fournis en se référant aux registres des actes de naissance. «Il n'était pas possible de déplacer les registres vers les locaux de Promy», indique M. Bettache. Par conséquent, la remise de ce genre de papiers continuera à se faire au siège de l'APC comme d'habitude. L'APC a délocalisé le service de l'état civil pour cause de travaux, explique-t-on. Les locaux abritant ce service, un des plus importants bureaux dans toutes les communes eu égard au nombre de citoyens qui les sollicitent quotidiennement, «seront rénovés». «Les travaux ont commencé lundi matin, le jour même de l'ouverture des guichets chez Promy», précise le vice-président. Selon lui, cela fait cinq ans que le projet de rénovation de la bâtisse abritant, place Emir Abdelkader, les services de l'APC a été lancé. Une fois le service de l'état civil réaménagé, l'APC aura terminé ce projet de rénovation. L'annexe Promy restera ouverte pour «une durée indéterminée», autrement dit jusqu'à la fin des travaux engagés dans le service de l'état civil. Malgré cette délocalisation, le siège de l'APC continue de recevoir un monde fou dans des locaux des plus exigus. En fait, l'APC dispose d'une série de registres qui renferment quelque deux millions d'actes de naissance, dont les plus anciens remontent à l'instauration du régime de l'état civil en Algérie, par la colonisation française, en 1887. Le nombre important d'actes enregistrés et l'absence de structures d'accueil influent négativement sur les citoyens qui viennent demander des actes de naissance «archives». D'interminables queues se forment dans le service. Les bousculades et les prises de bec entre personnes sont très courantes. La fréquentation de ce guichet, durant l'été, est un véritable supplice. Pour y remédier, l'APC a mis en place un groupe de travail chargé d'informatiser le service de l'état civil. L'opération est toujours en cours, précise M. Bettache. Cela étant, malgré l'importance de son budget, du nombre de ses habitants et de son emplacement stratégique, l'APC d'Alger-Centre n'arrive toujours pas à concrétiser le projet de construction d'un nouveau siège.