L'opération de délocalisation des entreprises situées à l'intérieur du port vient d'être finalisée. Cette action été décidé il y a deux ans pour sécuriser l'enceinte portuaire et le pillage des marchandises qui y sont entreposées. Selon les gestionnaires du port d'Alger, l'opération de délocalisation des entreprises occupant des espaces dans l'enceinte portuaire s'est déroulée sans heurts, et ce, malgré les protestations des responsables des entreprises concernées. Un responsable au niveau du port nous a fait savoir que 6 entreprises disposent de sièges à l'intérieur du port d'Alger, mais l'Enact, l'ETRHB et Ernav ont été autorisées à occuper les lieux pour des raisons objectives, notamment l'implication de ces entreprises dans de gros projets publics. L'administration du port a pris cette décision pour davantage de sécurité et aussi pour que le port ne soit pas défiguré par la présence d'entreprises n'ayant aucun rapport avec l'activité portuaire. Pour rappel, les pouvoirs publics ont procédé, il y a deux ans, à l'évacuation des familles occupant des logements situés à l'intérieur du port et celles qui logeaient dans les voûtes. Selon un responsable du ministère de l'Intérieur, les familles habitant les voûtes et les logements de fonction relevant du port d'Alger ont toutes été relogées. La même source précise que des cadres à la retraite de l'entreprise portuaire ont bénéficié de logements spacieux. Le relogement des habitants n'a pas été sans problème puisque beaucoup ont contesté qu'ils soient transférés dans des communes éloignées du centre-ville. Selon un responsable, les mieux lotis parmi les cadres de l'entreprise portuaire ont été dirigés vers Draria, alors que le reste a été affecté à Ouled Fayet et Aïn Benian. Décidée par les pouvoirs publics dans le cadre de la création de périmètre de sécurité, cette opération n'a pas pris en charge les besoins réels des entreprises délocalisées, d'où la colère des anciens cadres du port, qui ont décidé de saisir les autorités locales pour les sensibiliser sur ce problème. Précisant qu'aucun des responsables contactés n'a daigné répondre à nos sollicitations. Que ce soit le président de l'APC de La Casbah, le directeur de communication de la direction générale de l'entreprise portuaire d'Alger ou le responsable des services de recensement de la wilaya d'Alger, tous ont refusé de nous fournir des informations plus détaillées sur l'opération de délocalisation des entreprises. Chacun des interlocuteurs prétendant que «l'affaire» ne dépend pas de lui.