Les retards enregistrés dans la régularisation des actes de propriété des lotissements fonciers à Annaba ont été à l'origine des lenteurs dans la réalisation des différents programmes de logements. Quelque 16 000 lots de terrains sont sans actes depuis les années 1980. Cette situation a poussé les services locaux concernés à créer une commission de wilaya, regroupant plusieurs services, ayant un lien avec le secteur du foncier, et à laquelle il a été confiée la mission de régularisation des dossiers relatifs à l'attribution d'actes de propriété. Depuis l'année 2007 à ce jour, plus de 2800 actes de propriété ont été délivrés par l'agence foncière de wilaya, tandis que plus de 5200 lots sont encore en attente de régularisation à cause de litiges et autres griefs. En outre, 980 lots sont en suspens à cause du flou qui caractérise l'opération d'attribution effectuée par l'agence foncière intercommunale de l'époque, et qui a été dissoute sur ordre des instances de wilaya. Cet état de fait relatif aux actes de propriété a non seulement fait couler beaucoup d'encre mais a été aussi évoqué lors de plusieurs sessions de l'Assemblée populaire de wilaya, où le chef de l'exécutif, Mohamed El Ghazi, soulignant à ce propos que la question du foncier se pose avec une acuité particulière à Annaba à cause de la magouille qui l'entoure et des dépassements qui l'accompagnent. Effectivement, la commission de wilaya, qui a été installée à l'effet de suivre ce dossier, a trouvé à l'époque des dossiers très complexes relatifs au foncier. A l'image des 138 lots de terrains dans la commune de Seraïdi non payés par leurs bénéficiaires. Pour leur part, les communes ont rencontré d'énormes obstacles pour la régularisation des terrains d'assiettes destinés à la réalisation de programmes de logements. Comme c'est le cas de la petite bourgade de Bouzizi, dans la commune de Seraïdi, dont les 180 logements ruraux censés être réalisés en 2007, faute d'assiettes, ont été lancés en 2009 après un parcours du combattant. Pour l'heure, le secteur du foncier demeure bloqué.