Des défaillances professionnelles béantes apparaissent au grand jour et ternissent le milieu scolaire. L'on s'accorde à dire que le secteur de l'enseignement éprouve un besoin urgent d'une grande lessive. Pour contrer ces manquements qui sont l'œuvre de certains cadres, et qui ont tendance à se répéter, portant préjudice à l'environnement scolaire, le directeur de l'éducation s'est trouvé contraint de prendre le taureau par les cornes à travers une répression sans merci envers ceux qui ont pris le mauvais pli. Il est inadmissible que dans une école, le matériel de la cantine ainsi que les produits alimentaires disparaissent. Ceci a été découvert grâce à un contrôle effectué par l'inspecteur du secteur. Dans une autre école, ce sont 2 disjoncteurs électriques qui ont été volés. Ces cas ont fait sortir le wali de ses gonds lors des visites et une enquête sécuritaire a été déclenchée. Les 2 chefs d'établissement et 3 agents de service ont été suspendus. 3 autres directeurs de CEM ont été relevés de leur fonction pour avoir renvoyé, durant la grève, des élèves alors qu'une directive de la tutelle l'interdit et recommande de les garder dans une permanence pour les protéger des accidents ou autres désagréments. Un blâme vient d'être infligé à un directeur d'établissement trouvé en infraction par l'inspecteur d'académie lequel a constaté l'absence d'une enseignante et fut bien surpris d'apprendre qu'elle était en congé de maladie alors que le certificat médical, qui n'est pas parvenu à la tutelle pour son remplacement, a été retrouvé chez le chef d'établissement qui n'a pas daigné informer la hiérarchie. Aussi l'enseignante en question, pour des considérations particulières, a fait l'objet d'une suspension. Dans les environs de Mascara, un adjoint de l'éducation a été révoqué après sa condamnation par la justice pour détention de kif, de cartouches et d'une baïonnette. Récemment, un blâme a été notifié à un autre adjoint de l'éducation sur rapport de son directeur et de son surveillant général lui reprochant son comportement incompatible avec le milieu scolaire. Dans un lycée, un chef de service de l'intendance qui a des démêlés avec la justice pour sa conduite irrévérencieuse a été suspendu jusqu'à sa comparution. Concernant les logements de fonction, lors des visites des autorités locales à travers la wilaya, il a été constaté que de nombreux gestionnaires ne les occupaient pas. Une mise en demeure a été adressée à ces cadres des 3 paliers pour les habiter en urgence. Le cas échéant, ils s'exposeront aux mesures coercitives.