Le football algérien va bénéficier d'une prise en charge comme il ne l'avait jamais connue auparavant. Et cette prise en charge est ordonnée par celui qui a toujours affirmé qu'il fallait un coup de semonce de sa part pour que les choses bougent et évoluent dans le bon sens, à savoir le président de la République en personne. En somme la volonté politique réclamée depuis des lustres par les acteurs de la discipline va se concrétiser, à charge ensuite pour ces derniers de faire en sorte que le sport qu'ils servent se mette à jouer dans la cour des grands et pour longtemps. Il faut dire que l'annonce de nouveautés pour le football se profilait depuis un certain temps, depuis exactement le mois d'avril de l'année dernière, lorsque ce sport a été sujet à débat en conseil interministériel autour du premier ministre et ce sur instruction du chef de l'Etat. Une peu plus tard, à la fin du mois de décembre 2009, le football a également été débattu mais en Conseil des ministres, un conseil où il avait été fait mention de remarques et d'orientations du président de la République pour que la discipline puisse bénéficier d'aides et de soutien pour sa relance. Le plan de redressement, si on peut l'appeler ainsi, qui vient d'être décidé par M. Abdelaziz Bouteflika a été élaboré selon les besoins de la Fédération algérienne de football à qui il avait été demandé de plancher sur le sujet et d'estimer les moyens qu'elle juge nécessaires pour la réactivation sur des bases plus solides que celles qui prévalent aujourd'hui. Il vise avant tout à mettre cette fédération dans des conditions optimales afin qu'elle puisse œuvrer sans complication. Cela passe forcément par une augmentation de la subvention annuelle qui lui était allouée jusqu'ici, ce qui sous-entend que la FAF pourrait bénéficier des 190 milliards de centimes qu'elle a évalués comme ressources financières nécessaires à la mise en application du programme d'activités pour l'année 2010. Sidi Moussa revient à la FAF Cet argent lui servira à la prise en charge des différentes équipes nationales, celles de ses trois académies, au recrutement d'un directeur technique national hautement diplômé et compétent, à la formation des arbitres et des entraîneurs, à aider les ligues ainsi qu'à financer d'autres opérations aussi importantes que les précédentes, puisque la FAF se proposait dans le budget prévisionnel de prendre en charge les jeunes catégories des clubs. Une proposition qui se sera satisfaite puisque, dans les mesures arrêtées par le président de la République pour la relance de la discipline, il est précisé que les jeunes catégories des clubs professionnels bénéficieront d'un suivi régulier, d'une prise en charge adéquate lors de leurs déplacements et de la mise à disposition d'entraîneurs qualifiés payés par l'Etat. Pour revenir à la FAF, elle sera assistée et soutenue pour la réalisation d'un centre national et de centres régionaux pour la formation d'arbitres et d'entraîneurs, alors que l'Ecole nationale de football de Sidi Moussa est mise à sa disposition pour une durée de 5 ans. Quant au volet des équipes nationales, il prévoit la création des centres d'entraînement sur des terrains qui seront aménagés à proximité de la capitale. Le professionnalisme devra, de son côté, devenir une réalité dans notre football, et pour que cela se réalise il a été décidé l'ouverture d'une ligne de crédit à hauteur de 100 millions de dinars pour chaque club appelé à changer de statuts. Un prêt remboursable sur dix années à un taux symbolique. Ces clubs auront en outre accès à une assiette de terrain sur laquelle ils pourront construire leurs bases d'entraînements, l'Etat intervenant dans cet investissement à hauteur de 80% de son coût. Par ailleurs, pour ses déplacements à l'intérieur du pays, chaque club bénéficiera de l'octroi d'un bus équipé et d'une réduction de 50% sur le transport aérien. En ce qui concerne les compétitions internationales, à savoir africaines et arabe, 50% des frais engagés dans sa participation seront remboursés au club professionnel. Il est enfin question du football amateur dont le financement sera plus important grâce à la subvention annuelle qui sera allouée en la circonstance au fonds national.