«One, two, three, viva l'Algérie.» Ce slogan est devenu le symbole d'un peuple en effervescence depuis que son équipe nationale de football s'est mise à aligner les exploits. Un peuple qui a su s'unir autour de cette sélection et faire valoir son patriotisme. Un soir du 17 novembre 2009, il s'est enflammé à la suite du succès des Verts face à l'Egypte, au Soudan, dans un match d'appui comptant pour la qualification à la Coupe du monde 2010. Ce qui s'est passé ce jour-là et surtout le lendemain, lorsque les héros d'Oum Dourman sont retournés au pays, avait été quelque chose d'exceptionnel. Un remake de ce qu'avait connu l'Algérie le jour de son accession à l'indépendance en 1962. Algériennes et Algériens ont envahi les rues de toutes les villes et villages du pays, arborant fièrement l'emblème national quand ils n'étaient pas vêtus aux couleurs de cet emblème. Le football et son équipe nationale venaient de réussir à rassembler tous les Algériens, de quelque condition qu'ils soient, autour des symboles et valeurs de leur pays. Un déplacement de supporters historique Cet état de fait est dû certainement, aux prouesses des Verts et au savoir-faire de leur staff technique, mais énormément de choses ont changé dans la prise en charge de cette équipe nationale. Et dans cette optique, les yeux se tournent indubitablement vers la présidence de la République sans laquelle les moyens dont a eu besoin cette équipe nationale pour réaliser l'exploit que tout un peuple attendait depuis des années n'auraient pas été obtenus. Un constat admis par le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football lequel, dans le communiqué de sa réunion du 14 février, a «saisi cette occasion pour remercier l'Etat et à sa tête son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, pour l'aide exceptionnelle accordée à la FAF et à l'équipe nationale». Il a également exprimé «sa gratitude à l'ensemble des supporters algériens qui, par leur enthousiasme et leur soutien sans faille, ont été d'un apport inestimable pour notre équipe nationale». Comment en serait-il autrement quand on sait que l'histoire de primes qui empoisonnait l'atmosphère au sein du groupe des Verts a pu trouver une solution puisque la FAF a accordé à chaque joueur une somme qui n'a presque rien à envier à ce qui est versé à nombre de leurs homologues de pays européens. Et si cette récompense a pu atteindre des chiffres aussi importants, c'est sûrement sur instruction du chef de l'Etat qui entendait donner à l'équipe représentative de l'Algérie les moyens de jouer, en sachant que son pays saura lui être reconnaissant, à la mesure de l'exploit qu'elle réussira. Les joueurs l'ont bien compris, eux qui n'ont jamais raté l'occasion de rendre hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ils ont même pu le lui dire en personne le jour où il les a reçus au Palais du peuple, après leur succès d'Oum Dourman. Ils ont pu, surtout, le remercier pour avoir permis à des milliers d'Algériens d'aller les soutenir au Soudan même. On a écrit et disserté sur cet épisode mais, à des mois d'intervalle, on mesure encore plus la portée d'un tel évènement. Un évènement qui est entré dans l'histoire s'agissant de transporter entre 10 000 et 15 000 Algériens en moins de trois jours dans un déplacement de près de 10 000 kilomètres et retour. Incontestablement, ce qu'a réalisé l'Algérie ces jours-là restera longtemps gravé dans les mémoires parce qu'aucun pays dans le monde n'avait pu le faire avant elle. Et si cet afflux massif d'Algériens au Soudan, à la mi-mai 2009, avait pu avoir lieu, c'était grâce à l'intervention du chef de l'Etat qui voulait que l'équipe nationale, dans son match décisif face à l'Egypte, évolue comme sil elle était chez elle. Dans la suite des exploits de l'équipe nationale, le football algérien s'est enrichi d'une somme de 50 milliards de centimes accordée à la FAF au titre d'une subvention, somme que jamais cette discipline n'avait pu obtenir auparavant et qui va lui permettre de mieux se développer. Et puis, comment omettre le Conseil des ministres du 30 décembre 2009 au cours duquel le président de la République «a rappelé l'importance des moyens mobilisés par l'Etat pour le développement de la pratique sportive, indiquant que cet engagement qui sera maintenu devra à l'avenir être davantage orienté vers la promotion des ressources humaines sportives, seules à même d'assurer une renaissance véritable et durable du sport national, y compris au niveau des compétitions internationales.» «Les élites sportives nationales, notamment les équipes nationales, doivent dans toutes les disciplines bénéficier d'un appui de l'Etat leur permettant de réaliser de bonnes préparations aux compétitions internationales, pour qu'elles puissent honorer le pays», a ordonné le président Abdelaziz Bouteflika. * Se projeter sur l'avenir Le bilan de ces dix dernières années fait ressortir que la promotion du sport a bénéficié d'un intérêt soutenu, lequel s'est notamment traduit par la réalisation de plus de 4500 infrastructures sportives au profit des différentes disciplines, la rénovation du cadre législatif et réglementaire du sport, ainsi que le rétablissement de la pratique sportive en milieux scolaire et universitaire. S'agissant du dossier particulier du football, le président de la République a tenu à relever l'importance qu'il revêt dans notre pays et notamment pour la jeunesse. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a chargé le gouvernement de prendre toutes les dispositions requises en vue d'une bonne préparation et d'une participation efficace de l'équipe nationale de football aux compétitions africaines et mondiales, ainsi que pour faciliter le déplacement des supporters en Angola et en Afrique du Sud. «Cependant, le récent succès méritoire de notre équipe nationale de football ne doit pas occulter l'ampleur de la tâche à accomplir dans cette discipline. Bien au contraire, cela devra servir de catalyseur pour opérer une véritable renaissance du football national, par une conjugaison des efforts des pouvoirs publics, de la fédération concernée et des dirigeants de club», a ajouté le président de la République. Il démontrait en cela qu'il se projetait sur l'avenir en sachant que ce sport accuse un énorme retard qu'il s'agit de rattraper en y mettant les moyens. En somme, des actions qui vont en droite ligne avec son programme électoral devenu son programme d'action qu'il entend mettre en œuvre au service du pays et du peuple algérien. Le football et le sport y ont leur place, sachant qu'ils représentent un facteur important de cohésion sociale et un formidable outil d'émancipation pour la jeunesse.