«Je vois mal l'Egypte nous barrer la route de l'Afrique du Sud» De notre envoyé spécial à Doha : Nacym Djender * Que devient Mehdi Cerbah ? Je suis actuellement entraîneur principal du club d'Al Sad au Qatar, un des meilleurs du pays. Nous avons des infrastructures qui n'ont rien à envier à celle des plus grands clubs européens. Et le niveau est nettement plus élevé qu'on pouvait le penser. Les gens ici ont appris à améliorer leur jeu et l'organisation de leurs clubs. Ils copient le modèle européen pour avancer un peu plus. Il y a en plus de très grands noms du football qui passent par le championnat du Qatar, comme Guardiola, Batistuta et tant d'autres. Dans notre équipe, nous avons le Guinéen Pascal Feindouno, Felippe Jorge, un international brésilien et bien d'autres. * Vous vous recyclez régulièrement dans votre métier d'entraîneur des gardiens ? C'est sûr que je me recycle en permanence. J'ai d'abord effectué un stage par le biais de la FAF en France, à Clairefontaine, un autre en Allemagne et d'autres encore ailleurs qui m'ont permis de renouveler mes connaissances, en plus de mon vécu en tant que gardien de but. * Au fait, le stage de Clairefontaine a-t-il été sanctionné par un diplôme ou par une attestation ? Qu'est-ce que c'est qu'une attestation dans ce cas ? Vous savez, lorsqu'on délivre une attestation à quelqu'un qui n'a jamais mis les pieds sur un terrain de football, cela ne va pas lui servir à grand chose. Par contre, pour un ancien footballeur qui a joué longtemps en équipe nationale et qui a fait une longue carrière, c'est autre chose. Il y a plusieurs paramètres qui entrent en jeu dans les compétences d'un entraîneur. Il n'y a pas que les connaissances scientifiques qui peuvent lui donner la maîtrise de son sujet d'entraîneur. L'expérience du terrain est à mon avis encore plus importante pour réussir dans le métier. Surtout dans un poste aussi spécifique que celui de gardien des but. Seul un ancien gardien de but peut entraîner ou former d'autres gardiens de but. * Et qui a formé Mehdi Cerbah ? Eh bien, aussi paradoxal que cela pourrait paraître, mon premier entraîneur n'était pas un ancien gardien de but. Mais il faut remettre les choses dans le contexte de l'époque, avec l'inexistence des moyens ou de bases sur lesquels on pouvait travailler. C'était feu Ahmed Zitoun. Mais sans lui enlever ce mérite, il faut avouer qu'il ne m'a pas appris comment devenir gardien de but en vrai. Il m'a entraîné le pauvre à sa manière, mais je crois que j'étais seulement doué, voilà tout. Mais je dois l'en remercier malgré tout, pour ne pas verser dans l'ingratitude. * Vous rappelez-vous de votre premier match ? J'ai joué mon premier match chez les seniors, alors que j'étais encore cadet. J'ai bénéficié d'un sur-classement médical et j'ai évolué aux côtés de grands noms de l'époque comme El Okbi et Zbaïri. C'était un match contre la grande équipe de l'ESS composée des Salhi, Guedjali, Koussim, Matem, Ferchichi et on l'avait emporté par 3-1. * Vous avez des enfants ? J'ai cinq enfants : trois garçons et deux filles. Le plus âgé a 23 ans et la plus jeune en a 16. * Y a-t-il parmi vos fils un qui joue au football ? Oui, j'en ai deux même qui sont footballeurs. Ils ont joué à Alger et l'un des deux est même gardien de but. Il a une bonne taille pour un gardien, puisqu'il mesure 1,83 m et il est assez habile. Il a joué aussi comme moi à l'USMA en minimes et aujourd'hui il a 17 ans et s'entraîne à Qatar. Il a été retenu dans le groupe, mais ici c'est un peu difficile pour les étrangers, car le nombre est limité. J'espère qu'on lui permettra, par le biais de la résidence, de pouvoir jouer en tant que résident et non pas comme étranger. * Pensez-vous qu'il aurait sa place aujourd'hui en D1 en Algérie ? Comme il est parti, je pense qu'il a le niveau pour la D1 en Algérie, sans problème. Mais comme c'est mon fils, mon jugement sera toujours subjectif. Mais il est en train d'apprendre vite, ça c'est sûr. * Comme il n'a que 17 ans, il peut donc prétendre à une sélection en EN de sa catégorie. Est-ce qu'on le connaît à la FAF ? Non, je ne pense pas qu'ils soient au courant. Mais ce n'est pas parce qu'il s'appelle Cerbah qu'on doit s'intéresser à lui. Personnellement, dans les jeunes catégories, j'aimerais qu'on donne la chance en EN aux joueurs qui sont en Algérie, car d'abord ils en ont besoin pour se frotter aux autres nations, mais aussi parce qu'il y a des paramètres qui ne permettent pas aux joueurs évoluant hors d'Afrique de répondre présent face au jeu rigide des Africains. Cela permettra également à nos jeunes de connaître la réalité du terrain dans les autres pays d'Afrique. Il faut faire confiance aux joueurs du cru. * A quel moment aviez senti que vous aviez des prédispositions pour devenir un grand gardien de but ? C'était lors d'un match contre le Clos Salembier, je jouais alors au RAMA. J'avais fait un match époustouflant et ceux qui avaient vu ma prestation n'en revenaient pas. Parmi eux, il y avait un certain Ali Benfedda qui était sélectionneur de l'EN cadette. Il m'a tout de suite pris en EN, alors que je venais de commencer le football et ma carrière de gardien international. * Mais la révélation a été en 1975 aux JM d'Alger. L'EN avait été rasée pour être remplacée par de jeunes loups plutôt inconnus alors. Et vous aviez détrôné le grand Ouchen ! Comment aviez-vous vécu ces moments ? L'équipe militaire qui avait remplacé celle qui existait avant était composée de joueurs qui étaient d'abord tous titulaires dans leurs clubs respectifs. Moi-même, j'étais le numéro 1 de l'USMA. On avait un entraîneur de grande qualité, en la personne de Mekhloufi qui savait ce qu'il faisait. On ne débarquait pas de nulle part, car avant les JM, on avait battu des équipes militaires comme la Grèce, la Turquie et même la France (2-0). Les Jeux Méditerranéens de 1975 n'étaient que la continuité de cette équipe qui renfermait quand même de grands joueurs qui étaient très complémentaires. * Certains avaient dit alors que c'était un coup de chance. Vous en rappelez-vous ? C'est parce qu'ils ignoraient totalement dans quelles conditions cette équipe avait été préparée. On s'entraînait matin et soir et on avait une discipline sans faille à tous les niveaux. Ceux qui pensaient que c'était un coup de chance ne nous connaissaient pas du tout. Les résultats obtenus l'ont été grâce au grand travail entrepris plusieurs mois auparavant. On avait bien sué pour gagner cette première médaille d'or de l'histoire du football algérien. C'était tout, sauf du hasard. C'est à partir de cette victoire que l'Algérien s'est débloqué psychologiquement. On avait dès lors plus aucun complexe par rapport aux grandes équipes. Avant nous, il y avait de très grands joueurs au sein de l'EN, mais ils n'arrivaient même pas à se qualifier à la CAN. Tout a changé à partir de 1975. * Les hautes autorités du pays vous ont sans doute incité à ne pas rater le match contre la France en finale, non ? C'est sûr ! On nous avait envoyé un message de feu le président Boumediène qui disait en quelque sorte : «Vous avez une revanche à prendre sur les Français, alors ne la ratez pas au nom du peuple». Le public aussi nous avait poussés à nous surpasser avec tous ces drapeaux et ces chants patriotiques, comme «On, two, three, viva l'Algérie», qui venait de faire son apparition pour la première fois. Ceci, sans parler de nos responsables militaires. On était vraiment gonflés à bloc. * Vous avez joué de 1975 à 1984 comme titulaire. A tel point qu'on ne se rappelle plus vraiment de vos remplaçants. Qui était votre concurrent le plus sérieux ? Il y avait Kaoua et Teldja qui étaient très bons tous les deux. Mais je dirai plus Liès Teldja, car je l'avais aussi comme partenaire au sein du RCK. Cependant, la concurrence entre nous était toujours très saine. On a toujours été de bons amis et en même temps de grands bosseurs à l'entraînement. C'est ce qui nous faisait progresser. * Quand vous regardez dans le rétroviseur, de quel club vous sentez-vous le plus proche ? Moi, je suis un enfant de l'USMA, il n'y a pas de doute. C'est là que j'ai appris les bases du football et c'est à l'USMA que les gens ont commencé à reconnaître mon talent. Mais pourrais-je occulter les merveilleuses années passées à la JSK ? Ce serait insulter la mémoire de ce grand club qui m'a fait vivre les meilleurs moments de toute ma carrière. J'y ai gagné beaucoup plus de titres et d'honneurs. L'USMA et la JSK font partie de ma famille. * Si on vous donnait un podium pour mettre dessus les EN de 1975, de 1978 et celle de 1982, quel serait votre podium de cœur ? Je mettrai celle de 82 en premier pour ce qu'elle a pu réaliser pour l'image de l'Algérie dans le monde entier. Cette EN a réussi à faire ce que les actions politiques n'ont pu faire pour le pays depuis 1962. En 2e position, je mettrai celle de 1975 pour avoir eu le mérite de remplacer dignement de très grands joueurs et offrir à l'Algérie du football le premier titre de l'histoire. Cela sans occulter celle de 1978 qui, à mon sens, a donné un vrai coup de starter pour l'EN de 1982. * Quelle image insolite gardez-vous avant ce match ? L'avant-veille à l'entraînement, on avait reçu la visite de Frantz Beckenbauer en personne. Je me rappelle qu'on était sur le terrain et il s'était approché du staff technique pour le saluer. Il est venu sans doute pour prendre quelques notes supplémentaires, parce que les responsables allemands nous avaient filmés lorsqu'on avait joué contre Oviedo. Mais Beckenbauer était invité par la FIFA. C'est du moins ce qu'on nous avait dit. * Les Allemands vous avaient-ils pris de haut ? Non, parce qu'ils étaient venus nous filmer contre la sélection des Asturies, et ils savaient très bien à qui ils avaient affaire. Je suis sûr qu'ils nous avaient pris très au sérieux. On était tout simplement plus forts dans ce match-là. * Schumacher est-il venu vous serrer la main à la fin du match ? Oui, on a échangé nos maillots et il a même tenu à m'offrir une sacoche avec deux paires de gants. Je les garde à ce jour en souvenir de cette victoire. * Certains avaient parlé de miracle après votre victoire. Le miracle qui a eu lieu dans ce match, c'est celui qui a empêché les Allemands d'encaisser plus de deux buts ! On aurait pu marquer 3 ou 4 buts dans ce match. Lorsque j'entends des gens dire des années plus tard des bêtises du genre que cette EN de 1982 était le fruit du hasard, c'est vraiment blessant. C'est une insulte pour tous les efforts qu'on avait consentis. * Quelle est votre position sur le rapport entre locaux et pros ? Je n'avais vraiment aucun problème avec les pros. Bien au contraire, car on avait affaire à des hommes très corrects, gentils et très généreux même. Certains comme Chebel, Mansouri et d'autres nous ramenaient des souliers de foot de France, parce qu'ils savaient qu'on en manquait, du moins celles de bonne qualité. * Et l'affaire Medjadi ? Medjadi est venu pour jouer avec cœur. On l'avait accueilli comme tous les autres dans le groupe. Il avait fait une connerie et il l'a payée cash. Kourichi avait écrit une lettre d'excuses que tous les joueurs avaient signée. Mais Medjadi a refusé de présenter ses excuses. * Vous pensez qu'on avait bien fait de l'exclure de l'équipe ? Je pense qu'à cette époque, la sanction s'imposait parce que c'était la première fois qu'on allait au Mondial et il fallait donner l'exemple. Si on ne l'avait pas sanctionné, d'autres auraient seraient sortis de nuit comme eux et personne n'aurait pu plus maîtriser le groupe. Je sais que la sanction était un peu sévère, mais il fallait sévir pour arrêter la saignée tout de suite. On ne pouvait pas rester concentrés avant le Mondial en faisant ce qu'il nous plaisait. Tous les joueurs étaient frustrés de rester cloitrés entre les quatre murs de la chambre d'hôtel. * Personne à part Kourichi et Medjadi n'avait fait pareil. Je crois que Medjadi avait gardé le même état d'esprit qu'il avait à Monaco et il avait à un moment donné cru que c'était pareil en sélection. Sauf que là, il se trompait parce que lorsqu'on est en équipe nationale, on ne doit pas oublier qu'on représente tout un peuple et un drapeau. On ne peut pas faire n'importe quoi. Surtout lorsque les responsables de l'équipe vous disent que telle chose est interdite ou que telle autre chose est contraire à nos coutumes. Ceci est encore valable à ce jour et les joueurs de Saâdane doivent prendre cela très au sérieux. * Pourquoi n'aviez-vous pas été retenu pour le Mondial de 86 ? J'ai été blessé et j'avais fait une intervention au ménisque, mais j'avais repris les entraînements et j'avais espéré y aller. Mais certains en avaient décidé autrement. Ils nous avaient éliminés tous les six d'Alger : Merzekane, Yahi, Fergani, moi-même et deux autres dont j'ai oublié les noms. La balle était dans le camp du staff technique. * Vous en voulez encore à Rabah Saâdane de ne pas vous avoir pris au Mondial 86 ? Mais bien sûr que non. Il faut être vraiment rancunier pour en vouloir à vie à quelqu'un. De plus, il avait sans doute ses raisons pour ne pas nous prendre au Mondial. Que voulez-vous que j'y fasse ? Ce qui est fait est fait. Il faut parler du présent et de l'avenir, c'est plus important. * Guendouz avait affirmé que c'était feu Messaâdia qui avait fait la liste des 22 pour le Mexique. Vous êtes d'accord avec lui ? C'est insensé de croire à cela, car feu Messaâdia était un homme très agréable qui nous disait juste de bien honorer les couleurs du pays, comme nous le disaient tous nos supporteurs à l'époque. Il n'était vraiment pas l'homme qu'on veut nous faire croire. Je ne l'ai jamais vu s'ingérer dans le travail de l'entraîneur. De toute ma carrière en EN, je ne l'ai jamais vu faire cela. Il faut le témoigner devant Dieu. * Et qu'est-ce qui aurait poussé Guendouz à dire ces choses-là, selon vous ? Ce qu'a dit Guendouz n'engage que sa personne. Il est libre de dire ce qu'il veut, mais la vérité est sans doute ailleurs. * Pensez-vous revenir un jour en équipe nationale en tant qu'entraîneur des gardiens ? L'EN, c'est chez moi, j'y retournerai avec plaisir et honneur à chaque fois. Franchement, je ne me pose même pas la question, car je sais que je ne refuserai jamais de rentrer à la maison. Je vous dis que l'EN, c'est chez moi. J'y ai passé toute ma jeunesse. Je n'ai jamais tourné le dos à mon pays. Je ne suis pas un harki comme certains. * Vous visez qui au juste par harki ? Je ne veux citer aucun nom, mais tout le monde connaît ceux qui avaient tourné le dos à l'équipe nationale à un moment donné de leur carrière. Il y en a ceux qui ont attendu le bon moment pour déclarer soi-disant leur flamme pour l'Algérie. C'est eux que j'appelle les harkis. Ceux qui veulent jouer pour l'Algérie viennent en première intention, jamais lorsque le repas est déjà servi à table. Il fallait venir participer à toutes les étapes de la semence à la récolte, non pas attendre la fin pour cueillir le fruit des efforts des autres. * Ceux qui ont critiqué Saâdane avaient peut-être des intérêts personnels à défendre, non ? Moi, j'ai joué toute ma vie gratuitement pour l'équipe nationale et si c'était à refaire, je le referai sans hésitation. Certains ont bien mangé du «poivron farci de devises» avec Saâdane en 1986 et aujourd'hui, ils se mettent à le critiquer avec le ventre bien rempli. En 86, ces gens-là ont bien empoché chacun la coquette somme de 14 millions de centimes en francs français qu'ils soient joueurs, entraîneurs ou accompagnateurs. J'ai parlé exprès de poivron farci de devises pour faire allusion à une caricature qu'un journal avait publiée à l'époque dans ce sens. Ils critiquent Saâdane alors qu'il les avait pris dans l'équipe pour leur faire gagner de l'argent. Nous, il ne nous a pas écartés de l'équipe et on reste à ce jour correct avec lui, car on sait respecter le choix d'un entraîneur, pas comme eux. * Ils auraient mieux fait de se taire, non ? Je dirai plus : il faut qu'ils se la ferment totalement aujourd'hui ! Saâdane est un entraîneur algérien qui travaille avec ses idées. Qu'elles plaisent ou non, il se défend avec ses armes et ma foi, il est en train de réussir son pari d'aller en Coupe du monde. Il faut donc le laisser travailler tranquillement. Si on n'a pas envie de le soutenir lui et son équipe, qu'on ait au moins le bon sens de se la fermer et les laisser travailler sereinement. Que peut-on leur apporter avec nos critiques ? Rien, si ce n'est de déstabiliser son groupe à quelques encablures d'une qualification au Mondial que tout le peuple attend depuis 1986. * Beaucoup de gens ont été contre la nomination de Saâdane à la tête de l'actuelle EN. Pourquoi à votre avis ? Ecoutez, Rabah Saâdane est un entraîneur qui a fait ses preuves par le passé. Il est Algérien et mérite amplement la place qu'il occupe aujourd'hui. Les gens qui refusent de le voir diriger l'EN ont peut-être voulu maintenir ce «Cavallo» (sic) ou je ne sais quoi ! Pourquoi on ne lui accorderait pas les mêmes faveurs et les mêmes honneurs que ces inconnus qui se sont succédé à la tête des Verts juste pour se sucrer ? * Comme si l'Algérie ne pouvait pas donner d'entraîneur compétent, non ? Exactement ! Si au moins on avait ramené un entraîneur de renom, qui pouvait nous apporter un plus certain, là, on aurait applaudi des deux mains. Mais si vous ramenez un entraîneur charlatan qui a dirigé un petit club de banlieue française comme Roissy-Sous-bois, ou je ne sais qui, là ça devient honteux et insultant pour tous les Algériens. Comme si on manquait d'hommes dans ce pays ! Autant permettre aux harkis de nous diriger, un point c'est tout. Mon souhait est de voir l'EN se qualifier au Mondial 2010 pour rehausser le drapeau algérien parmi ceux des plus grandes nations du football. * Quels sont vos rapports avec Mohamed Raouraoua ? Nous avons de bons rapports depuis longtemps. Raouraoua, je l'ai connu lorsque j'étais à l'USMA. C'est un ancien du club qui venait assister aux matchs des Rouge et Noir. A mon avis, il est toujours Usmiste, à moins qu'il ait changé entretemps. * On imagine que vous suivez le parcours de l'équipe nationale… Oui et comme tous les Algériens, je suis content de la performance de l'équipe nationale qui est en train de rendre l'espoir à tout un peuple. L'espoir de voir l'Algérie une nouvelle fois dans le concert des grands. Il reste encore un virage à amorcer, un virage qu'on n'a pas le droit de rater. * Que faut-il faire pour ne pas se louper dimanche ? Jouer contre le Rwanda avec la même hargne qui a caractérisé les joueurs depuis le début des éliminatoires. Il faut oublier que le Rwanda est quasiment éliminé des deux compétitions, au risque de se faire surprendre. Toutefois, je suis convaincu que les joueurs qui évoluent dans les grands clubs européens se donneront à fond pour gagner, si possible avec le meilleur score possible. * Quelles sont les chances de l'Algérie d'aller en Coupe du monde ? Je vois mal l'Egypte nous barrer la route de l'Afrique du Sud, mais si je dois quantifier les chances de l'Algérie, je dirais qu'on est à 90% de la qualification. * Allez-vous suivre le match ? Je vous apprends que demain inch'Allah, je serai à Alger pour une affaire personnelle. J'espère être à Blida dimanche, sinon je suivrai le match à la télé en famille. * Quel a été l'apport des professionnels en sélection ? Quand je les vois se battre sur le terrain pour le maillot national, je n'ai absolument rien à leur reprocher. Entretien réalisé par Nacym Djender